L'histoire :
Tif vient de se découvrir une nouvelle ambition : il veut épouser la carrière de détective privé. Après s'être abreuvé de tous les romans de Sherlock Holmes et de divers manuels d’apprentissage, le voici qui commence à se grimer pour qu’on ne le reconnaisse pas. Malheureusement, ses ruses ne prennent pas et ses voisins le chambrent gentiment. Tondu, quant à lui, rit dans sa barbe du projet de son ami. Il décide de lui faire une farce pour lui remettre les idées en place. Il dégote tout d'abord une sympathique piaule à Béconville, un village situé non loin de la Belgique ; et pour appâter son acolyte, lui lance une mystérieuse invitation. Mais ce que les deux compères ignorent, c’est qu’ils vont être impliqués dans un trafic international d’alcool...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tif et Tondu est une série mythique, indissociable de la grande école Franco-Belge, plus précisément l’école de Marcinelle, fief des éditions Dupuis. Les premières planches sont publiées dès le N° 1 du Journal de Spirou, en 1938. Elles sont l’œuvre de Fernand Dineur, qui écrit et dessine Tif. Quelques épisodes plus tard, il lui adjoint un camarade : Tondu. Dineur signe les aventures du chauve et du barbu durant une dizaine d’années, lorsque Dupuis lui impose un collaborateur. Il s’agit de Willy Maltaite, dit Will, que Joseph Gillain (alias l’immense Jijé) a formé. Le créateur de la série se voit contraint de travailler avec ce jeune dessinateur pendant 2 ans puis, lassé de cette situation, il prend l’initiative de continuer seul la série, qu’il fait publier chez un éditeur concurrent. Ni une, ni deux, le voilà viré de Dupuis ! La villa « sans souci » est ici la dernière collaboration entre Dineur et Will. Si le premier délivre une aventure rocambolesque, dans laquelle on se régalera de voir les deux épicuriens boire des coups dès le petit-déjeuner, alors qu’ils luttent contre des trafiquants d’alcool, le second cherche encore son style. Will est en effet particulièrement à l’aise avec les décors et les voitures. On se retrouve projeté dans cette « douce France » des années 50, dans une région frontalière de la Belgique. Ruralité et modernité se côtoient dans un choc culturel provoqué par les deux zigotos débarquant chez les pécors locaux. Les éditions Hachette nous gratifient donc d’une réédition d’un grand classique, avec un dossier en fin d’album qui est une mine de renseignements. A vos kiosques !
