L'histoire :
Au village, la tension monte d’un cran, car le nouveau maire collabo perturbe le quotidien des administrés. Dans le camp des résistants, une nouvelle mission est soumise. Une panzer division est en approche sur la route D1 et les résistants doivent tout faire pour bloquer sa progression. Un petit groupe de résistants se met donc en route et place des charges explosives sur des arbres afin de couper la route. A peine ont-ils terminé qu’une patrouille d’éclaireurs approche très vite. Les résistants font sauter les arbres, neutralisant ainsi le véhicule blindé et les deux motos. Une escarmouche éclate et trois soldats allemand survivants prennent la fuite. Ils se cachent dans la forêt puis chacun décide de ce qu’il va faire : retourner dans sa brigade ou profiter de l’occasion pour déserter ? Karl prend la décision de déserter et quitte ses deux compagnons. Blessé à la jambe, il se fait un garrot, puis prend la route. Il cache son uniforme à côté d’une ferme près d’Alençon, puis se rend directement à l’hôpital. Il est pris en charge par les infirmières puis soigné par le docteur. Là, il fait la connaissance d'Anne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Franck Dumanche, Michel-Yves Schmitt et Nicolas Otéro poursuivent leur série sur la Résistance durant la Seconde Guerre Mondiale au travers du Réseau Papillon localisé près d’Alençon. Cette fois, l’aventure se déroule en mai 1944. Le débarquement approche, ce qui crée de l’effervescence chez les résistants. Dumanche traite le thème du sabotage utilisé par les résistants. Il montre aussi comment sont récupérés les aviateurs anglais victimes de crashs, puis la façon dont ils seront rapatriés jusqu’en Angleterre. Le sujet principal, ici, c’est la désertion d’un soldat alsacien faisant parti des ces soldats appelés les « malgré-nous ». Le jeune Karl profite d’une attaque pour déserter, puis devenir résistant grâce à ses compétences de soldat, d’abord. Sa parfaite connaissance de la langue allemande s'avère aussi un atout pour la bande de copains. Au dessin, Nicolas Otéro garde la même veine graphique que pour les albums précédents. Son trait semi-réaliste, fluide et dynamique s'adresse bien au lectorat jeunesse. Enfin, le carnet Papillon, en fin d’album, comme pour les précédents, apporte des précision historiques et techniques sur la période développée dans ce récit. On découvre notamment les détails de l’opération « Fortitude », le leurre mis en place par les alliés pour tromper les allemands.