L'histoire :
Septembre 1943, les résistants du réseau papillon pénètrent de nuit dans un entrepôt allemand. Après avoir neutralisé les sentinelles, ils posent des explosifs sur le bâtiment puis quittent les lieux. Une fois dehors, ils font sauter les charges avant de se replier dans la forêt. De retour à leur campement, la mission réussie, ils rangent leur matériel afin de se mettre au vert. Ils s’attendent à ce que les boches réagissent rapidement dans le coin. A Alençon, au siège du Sipo-SD, Herr Heyns alias Bernard reçoit la visite de collaborateurs français venus prêter main-forte aux allemands afin de retrouver les réfractaires au STO. Ça tombe bien car il a une mission à leur confier. Il s’agit pour eux de débusquer les réfractaires, résistants, juifs et toute la racaille qui nuit aux forces allemandes. Les allemands ont récemment capté des ondes près du village de Saint-Céneri, mais ils n’ont pas réussi à faire un traçage précis du point d’émission. Herr Heyns leur donne la mission de découvrir d’où partent les ondes courtes afin de découvrir qui se cache derrière ce poste radio clandestin…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Franck Dumanche, Michel-Yves Schmitt et Nicolas Otéro poursuivent leur série sur la résistance durant la Seconde Guerre Mondiale au travers du Réseau Papillon composé d'ados. L’action se passe à l’automne 1943, les hommes fuyant le STO et prenant le maquis sont de plus en plus nombreux depuis la mort de Jean Moulin. Les amis du réseau Papillon plus nombreux eux aussi s'organisent et participent à des missions de sabotage plus importantes. En représailles, les allemands utilisent des collaborateurs français pour parvenir à trouver la cache des résistants. Les auteurs mettent en avant cet aspect de la guerre durant cette période et les conséquences qui en découlent. Les résistants du réseau doivent tenter de délivrer le boucher du village, père de Guillaume, arrêté pour possession d’une radio à ondes courtes. Les conséquences sont graves et le temps presse. Le réseau s’organise et met en place un stratagème risqué pour sauver le boucher. Au dessin, Otéro reste dans la même lignée graphique que dans les albums précédant. Son trait semi-réaliste fluide et dynamique s'adresse bien au lectorat jeunesse. Le carnet en fin d’album apporte des précision historiques et techniques sur la période développée dans le récit. On y parle du maquis, de Jean Moulin, mais aussi de la collaboration et du régime de Vichy.