L'histoire :
En 1941, le premier ministre anglais Winston Churchill active depuis Londres les SOE (Special Operations Executive), des agents de terrains destinés à aider la Résistance en France. L’un d’eux, Georges, se prépare à être parachuté en Normandie. Mais en attendant, il passe une soirée dans un cabaret, à écouter Anna Marly jouer l’air des partisans qu’elle a inventé. Au même moment, dans le village de Saint-Ceneri-le-Gerei, Gaston Papillon souffle ses 14 bougies. Avec ses copains et copines, ils ont monté le « réseau papillon », destiné lui aussi à aider la résistance et à protéger les juifs. Entre autre, on demande à ses parents de garder chez eux un enfant juif de 8 ans, Jacques, ce qu’ils acceptent de faire de bonne grâce. Mais Gaston, lui, est surtout obnubilé par l’idée de faire évader son frère, arrêté par la Gestapo pour faits de résistance, avant qu’il ne soit fusillé. Il a alors la surprise d’être secrètement contacté par une nouvelle fille arrivée dans sa classe, Claudine, qui dit faire partie d’un réseau de résistance. Elise est aussitôt très jalouse de cette nouvelle. Mais elle est surtout terriblement déçue par le comportement de son père, le maire du village : elle a découvert qu’il est un collabo officiel du régime nazi. Il aide les arrestations et incite à la dénonciation…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette série consacrée à un réseau d’enfants sous la Résistance ne cache désormais plus son inspiration première, à un poil de moustache hitlérienne du plagiat. Il suffit de comparer la couverture de ce tome 4 à celle du tome 5 de la Guerre des Lulus… Ça n’est certes pas la même guerre, mais la composition est trop similaire pour que ce soit une coïncidence. Pour le reste, malgré les bonnes intentions didactiques et mémorielles, la narration de Franck Dumanche pêche toujours par son rythme bancal Le dessin de Nicolas Otéro, quant à lui, ne se montre pas sous son aspect le plus besogné. Le dessinateur laisse passer trop d’erreurs de proportions et de postures, des arrière-plans négligés et un panel d’expressivité des personnages relativement monocorde… Les lecteurs tolérants suivront néanmoins une intrigue somme toute logique, bien qu’un peu poussive, au final rocambolesque, qui ambitionne de souligner le comportement des « Justes parmi les nations » et les actes courageux des micro-réseaux de résistance. Un dossier spécial en fin d’album porte le focus sur la réalité des différents points abordés : le SOE (parmi lesquels Georges Bégué), les Justes parmi les nations, le chant des partisans et sa compositrice, Anne Marly.