L'histoire :
Paul à la campagne : A l’approche de l’autonome, Paul et sa petite famille quittent la ville pour rejoindre, le temps d’un week-end, les grands espaces de la campagne, du nord du Québec. L’autoroute est très chargée. Au volant, Paul se remémore les souvenirs de son enfance, quand il partait avec ses parents en voyage à bord de leur Oldsmobile ninety eight. A l’approche du lac St Jean, il se rappelle les baignades avec son ami Alain et plus particulièrement le jour où les 2 garçons ont surpris une jeune fille en monokini. C’était la 1ère fois que Paul voyait une femme aux seins nus : une « nymphomane » selon son ami Alain…
Paul apprenti typographe : A l’école de musique de la rue St Hubert, Paul, 9 ans, prend une leçon d’accordéon. C’est lors d’un repas au restaurant, que Paul avait été séduit par la mélodie de cet instrument avec ses centaines de boutons et ses brillants partout. Son professeur, une veille femme acariâtre, le terrorise. Le supplice de la leçon passé, son père le conduit dans l’atelier de typographie où il travaille. Cet endroit est un lieu magique pour le jeune garçon…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet album publié aux éditions de la Pastèque est le premier d’une série québécoise qui connaître son petit succès (Paul à Québec a notamment obtenu le prix du public à Angoulême en 2010). Composé de 2 histoires d’une vingtaine de pages, ces récits sont largement inspirés de la vie de son auteur, Michel Rabagliati. Paul est un jeune homme nostalgique, qui aime se replonger dans ses souvenirs d’enfance. Ce garçon aux sourcils épais, est un personnage simple, neutre dont la vie n’a rien d’extraordinaire, ce qui permet au lecteur de se retrouver dans certaines des anecdotes qu’il a pu vivre dans sa jeunesse. Ancré dans la culture québécoise, l’auteur est attaché à son terroir, ses racines : ses dialogues, truffés d’expressions locales, ne font aucun compromis à la langue. D’un point de vue graphique, il s’agit ici des premières histoires de Paul : le trait de Michel Rabagliati est un peu rétro – depuis lors, il a un peu évolué, en témoigne la différence entre la couverture de la première édition de cet album et celle redessinée quelques années plus tard pour les nouveaux tirages. Le découpage s’inscrit dans une veine classique et le choix d’une BD monochrome est propice au caractère nostalgique des histoires. Une BD rafraîchissante, chargée de sentimentalisme.