L'histoire de la série :
Quelle est la recette du succès ? Prenez une première de classe, ajoutez un cancre bien gras, un instituteur ringard. Cultivez les selon de bonnes veilles méthodes traditionnelles. Ajoutez quelques os à moelle pour donner meilleur gout. Pimentez de quelques réflexions politiquement incorrectes sur la pédagogie en vigueur dans nos écoles et laissez mijoter 44 planches. Vous obtiendrez un délicieux album qui fera le régal des cantines du monde entier.
L'histoire :
Tout sauf cela ! Mr Latouche s’est résolu à confisquer le magazine Rik Spoutnik qu’aime à lire – en classe – notre ami Ducobu. L’élève a beau supplier de toutes ses forces, l’instituteur sans cœur reste inflexible. L’album commence mal… quand survient un appel du vieux Néness, le squelette. Il propose au cancre d’aller visiter le tiroir des objets confisqués (qui doit déborder, depuis le temps). Armé d’une lampe torche, l’expédition est réalisée le soir même. Le tiroir est, de fait, un tiroir sans fond. Glissant à l’intérieur, Ducobu y découvre une véritable caverne d’Ali Baba : la montagne de tous les objets confisqués aux élèves de l’école Saint-Potache ! Naturellement, le magazine Rik Spoutnik y figure, ainsi que le jokari avec lequel il s’amusait dernièrement. Mais une surprise plus grande encore attend Ducobu. La caserne est habitée ! De petites créatures – que notre héros connaît et dont il maîtrise le langage – appelées « papepipopu » (des cavernes) séjournent dans la grotte et vivent des objets confisqués aux élèves et envoyés ici par les soins de Mr Latouche, vénéré de ce fait à l’image d’un dieu par les « papepipopu ». Un comble ! Biscuits, trousses, consoles de jeu, etc. sont utilisés par la communauté miniature pour se nourrir, se loger, se divertir, etc. Même les pétards sont employés pour éloigner les rats. Malheureusement, l’usage de pétards se perd de nos jours, dans les cours de récréation. La réserve s’amenuise dangereusement. Chose dite, chose faite : il ne fallait pas en dire plus pour que notre cancre au grand cœur vienne en aide à ses nouveaux amis…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Interrogé sur la difficulté à se renouveler sur une série de gags affichant désormais 16 tomes au compteur, Zidrou confesse : « ce qui plaît, c’est que les scénarios varient autour d’un modèle que l’on connaît par cœur ». Autrement dit, la trame peut rester la même, pourvu que l’on parvienne à faire varier la forme. Et en cela, force est de reconnaître que ce nouvel album réussit là où nombre de ses prédécesseurs pêchaient. On retrouve certes les éternels gags autour des exposés répétés, des dictées et des anti-sèches. Mais quelques heureuses variations égaient la table des matières : une planche au temps de nos ancêtres les Gaulois, une autre N/B inspiré du manga, deux encore passées à l’hôpital à la suite d’une éjection trop basse de plafond, un bon de commande présentant la dernière collection de bonnets de cancres, un musée de la « cancrologie » (sic) pour finir, etc. Autant de novations appréciables, tant l’exercice est redondant. En outre, à l’occasion de la parution de Confisqués !, Zidrou et Godi donnent vie au magazine Rik Spoutnik (avec un numéro 627 !) qui, jusqu’alors, n’avait jamais existé hors des pages BD de votre cancre préféré. Deux albums concoctés de pair, d’où peut-être un heureux effet d’entraînement, des gags se répondant… et le sentiment d’une récréation estivale appliquée et méritée. Voilà qui plaira aux fans d’une série parmi les plus populaires et aux lecteurs plus circonspects.
