L'histoire :
Grégory Zizanov, alias l’Homme de Glace, alias Raspoutine, a réuni les adeptes de sa secte « Les hommes de glace ». Il profite de l’occasion pour leur présenter Stella qu’il souhaite prendre comme compagne. Celle-ci n’est pas d’accord et s’échappe à ski. Zizanov la prend en chasse (neige !). Elle a juste le temps de téléphoner à Ric Hochet qui se trouve non loin de là dans un chalet. Zizanov parvient à la rattraper et lui assène un violent coup de bâton sur la tête. Ric Hochet la retrouve inanimée. Il la ramène au chalet où se trouvent Nadine, le commissaire Bourdon et le docteur Alli gony, un ancien adepte de la secte qui a tourné casaque. Prévenue des faits, la gendarmerie accompagnée de Bourdon, Ric et le docteur, viennent arrêter Zizanov. Le gourou réussit à s’échapper à bord d’un véhicule blindé. Ric Hochet prend le volant de sa fameuse Porsche. Zizanov fonce sur Ric, les véhicules s’embrasent. Heureusement, Ric Hochet parvient à sortir de son fidèle destrier. Tout le contraire de Zizanov, qui périt dans les flammes. Aux obsèques du gourou, Ihmar son fils prend les rênes de la secte, ce qui n’est pas du goût de Martina, l’ex-épouse de Zizanov…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour sa 69ème enquête, Ric Hochet se retrouve à la montagne, lieu d’un de ses albums mythiques Les spectres de la nuit. Malheureusement, contrairement à ce glorieux ancêtre, la qualité n’est pas au rendez-vous. Cette histoire de gourou vaguement inspirée par celle des sectes de l’Ordre du temple Solaire de Luc Jouret, la secte du Mandarom de Gilbert Bourdin (et son fameux temple ultra-kitsch sur les hauteurs de Castellane) ou du mouvement des Raëliens, peine à convaincre. Le but des hommes de glace est quelque peu nébuleux : ils veulent créer une nouvelle vie pour un autre monde, combattre le mal de toutes leurs forces en prenant exemple sur leurs inspirateurs extra-terrestres. Duchâteau se borne à faire exhumer des personnages secondaires emblématiques, comme le cinéaste Lamberto, le paparazzi de Paris-Night Lambert (album 60 : Crime sur Internet), Jean-Pascal Vogler, le fils du Docteur Vogler (album 24 : la Piste Rouge) ou Stella (album 61 : Le jeu de la Potence). La bonne idée est de faire intervenir dans l’intrigue le Ice Hotel, lieu tout en glace... mais son rôle est bien trop anecdotique. L’ensemble donne une impression de déjà vu. Le dessin de Tibet, tout comme les décors de Franck Brichau sont toujours efficaces, notamment la scène de poursuite en hélico, ou spectaculaires (la chute de la déneigeuse). Son Zizanov est une sorte de Demis Roussos russe, haut en couleurs. Malheureusement, tout cela est bien trop mince pour faire un bon Ric Hochet. Suite au prochain numéro…