L'histoire :
Dans une rue de Paris, une affiche immense annonce la couleur « 666 voit tout ». L’ombre terrifiante du mystérieux 666 plane sur la ville. Ric, Nadine, l’inspecteur Ledru et le commissaire Bourdon cherchent à démasquer l’horrible criminel qui se cache derrière ces trois chiffres. Persuadé que 666 n’agit pas seul, Ric tend un piège au « bourreau », autre criminel psychopathe, pour lui faire dénoncer les complices de 666. Mais c’est peine perdue. Si le « bourreau » peut procurer à notre héros quelques informations précieuses, il n’est pas un proche de cette incarnation du diable. Pendant ce temps, de nouvelles menaces se précisent sur Lambert, le paparazzi pourri. Puis vient le tour de Dassier, l’homme d’affaires véreux qui a ruiné ses petits actionnaires et finalement le lâche professeur Hermelin. 666 s’attaque sans discernement à tous les représentants de la société civile. Les suspects sont nombreux et 666 continue de narguer Ric depuis l’affaire du « nombre maudit ».
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le résumé même de cet épisode est une épreuve. Le scénario est sans intérêt et notre reporter investigateur devrait sérieusement songer à prendre sa retraite. Le collectionneur de crimes est une succession de lourdeurs rythmées par des bulles du type : « Très BD comme style ! Je donnerais cher pour acquérir cette pièce de collection ! » La bonne blague. Le problème est que si Tibet et Duchâteau poursuivent dans cette voie, leur héros laissera à toute une génération l’image d’un personnage ringard. Plus que les personnages, c’est la tonalité de ses aventures, complètement surannées, qui aurait besoin d’être relookée. Ric n’est plus qu’une pâle copie de lui-même, évoluant dans une réalité qui semble échapper aux auteurs. Il est difficile de trouver un argument pour sauver ce 68e épisode. Même le dessin de Tibet n’est qu’une succession d’automatismes auquel il manque souvent des décors… qu’il ne prend même plus la peine de réaliser lui-même (c’est Martine Brichaud qui s’y colle). Pas facile de tenir le rythme d’un Ric Hochet et d’un Chick Bill par an…