L'histoire :
Yakari et le grizzly : Le vieux castor Digue-de-Bois s’inquiète auprès de Petit Tonnerre, le poney sauvage de Yakari, de la disparition de son ami Mille-Gueules et des parents du petit raton-laveur Masque-Noir. Aussitôt, Petit Tonnerre et Yakari partent à leur recherche, une journée entière. Le soir venu, ils ne les ont toujours pas trouvés, mais ils ont recueilli les témoignages de nombreux amis animaux, qui déplorent tous la disparition d’un proche. Ce phénomène aurait-il un lien avec les grognements inquiétants que le petit indien finit par entendre ?
Le grand terrier : Ce matin là, quand Yakari se réveille, il a la surprise de remarquer une flèche formée de brindilles sur le sol de son tipi. Dehors, d’autres flèches le conduisent progressivement à l’écart de son campement, dans un coin qu’il ne connait pas, en compagnie de petit tonnerre. Des voix hèlent alors le petit indien, le mettant au défi de les attraper… Un ourson lui fait signe, puis disparaît derrière un taillis… pour réapparaître quasi instantanément de l’autre côté ! Yakari se demande quel vilain tour on est en train de lui jouer.
Les griffes de l’ours : Dans son canoë, Yakari pagaie comme un fou pour lutter contre le vent. Un vieux sage de sa tribu lui insuffle alors l’idée d’utiliser le vent pour avancer plus vite, en utilisant une peau tendue entre ses deux bras. Un ami chien grimpe même à bord pour lui servir de gouvernail…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après les chevaux et les castors, les éditions du Lombard consacrent cette intégrale à un troisième animal thématique largement représenté dans la série Yakari : les ours ! Rien de bien nouveau, donc, pour qui possède déjà la série : le recueil ne s’accompagne d’aucun « bonus » éditorial de témoignage ou de making-of. Néanmoins, il est assez intéressant de constater la progression du credo narratif emprunté par Derib pour sa série au fil du temps. Par exemple, Yakari et le grizzly écrit en 1979 (tome 5) est rythmé en une seule grande histoire, en forme de conte moral (et il est génial). Ensuite Le grand terrier (tome 10, paru en 1984) a déjà tendance à séparer les entités narratives (d’abord le suspens du rendez-vous mystère, puis la blague exercée sur Yakari, puis exercée sur les parents ours, puis le problème final). Enfin, Les griffes de l’ours (tome 32, publié en 2006) perd tout fil conducteur principal au profit d’une alternance de micro-aventures didactiques. Si on peut se permettre une petite critique – forcément injuste, au regard de l’œuvre magistrale que représente cette série jeunesse – il cède un peu à la facilité, d’un point de vue narratif tout du moins. Car graphiquement, le grand Derib des années 70-80-90 a de super restes, pour un « retraité » (le dernier Yakari inédit ne date que d’octobre 2009).
