L'histoire :
- La fin de monsieur Carnaval : Louise Petibouchon se rend au commissariat de Limoges afin de prendre ses nouvelles fonctions en tant qu’inspecteur. Le commissaire lui présente l’inspecteur Plumier, avec qui elle va faire équipe. Ils partent illico pour un vol de feuilles d’or chez un porcelainier. Une fois arrivée sur place, Louise commence par jeter un œil aux alentours et remarque un clochard bien curieux…
- Crime aux Champs de Juillet : Louise a du mal à dormir dans la chambre d’hôtel très bruyante qu’elle loue. Son amie Roseline, de la chambre d’à côté, travaille la nuit de façon très expressive. Au matin, Louise rend visite à son ami journaliste Gérard. Elle lui demande le contact de quelqu’un qui loue des appartements. Un coup de fil plus tard, Gérard l’envoie chez monsieur Maury, un habitant de la rue de la boucherie…
- Le mystère de l’homme en bleu : Maître Jean, le clochard, se promène près du kiosque à journaux. Il remarque un article sur le vol des plans d’un mirage III commis par la filière russe. Il se rend alors immédiatement au commissariat afin de raconter à Louise ce qu’il vient de trouver : un morceau de papier écrit en russe tombé du veston d’un homme en bleu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A travers ce (premier ?) recueil d'enquêtes de Louise Petibouchon, les auteurs Jean Depellay et Eric Albert rendent en quelque sorte hommage aux polars façon Maurice Tillieux (en BD) ou Michel Audiard (au cinoche). L'héroïne qui donne son nom au titre est une jeune inspectrice de police nommée au commissariat de Limoges, une ville soi-disant tranquille. L'album se compose de trois épisodes, comme autant d'enquêtes qui se suivent dans un ordre chronologique. Louise est un petit bout de femme déterminée, à la tête bien faite, capable de sentir une enquête bien mieux que ses collègues masculins chevronnés. Elle n’hésite pas non plus à se servir de son revolver quand c’est nécessaire. Chaque épisode s’enchaîne rapidement. Embrouilles, malfrats et meurtres font partie de son quotidien, au sein d'un rythme narratif fort bien assemblé par les auteurs. Le dessin légèrement « old school » colle parfaitement au scénario : les personnages sont un poil caricaturaux, et ils évoluent dans des décors réalistes. L’ambiance des années 50 est elle aussi soignée, donc prégnante, notamment à travers les différents meubles, voitures et styles vestimentaires. Sur deux pages en fin d’album, les auteurs donnent quelques explications techniques sur leur manière de procéder, du scénario à la planche. Une façon sympathique de comprendre comment se conçoit une bande dessinée.
