L'histoire :
En juillet 1961, un photographe amateur crève une roue sur une route côtière du New Hampshire. Tandis qu’il change son pneu, il remarque un phénomène curieux à la surface de la mer. Il a juste le temps d’attraper son appareil photo et de l’ajuster, et il prend un cliché dingue : une sorte d’astronef amphibie ressemblant à un gros poisson volant métallique jaillit de l’eau et s’envole dans les airs. Dans un futur proche (année 2021), un sous-marin américain pâtit d’une onde basse fréquence d’une telle ampleur, qu’elle brouille tous ses repères. Au même moment, la petite Lou, qui est devenue adulte et a hérité de la majorité des outils scientifiques du milliardaire roumain Feirsinger, retrouve son vieil ami London Donovan en Alaska. Elle veut désormais tout savoir sur l’incroyable découverte qu’il a faite en 2009, lorsqu’il a participé à l’exploration des pyramides englouties au large de Cuba, dans un bathyscaphe révolutionnaire. Donovan avait en effet porté secours au commandant Bertrand après que celui-ci ait été littéralement heurté par des trombes d’eau. Il avait alors retrouvé Bertrand mort, mais avait poursuivi l’exploration par le tunnel ainsi révélé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Allez, faites un petit effort, enfilez de nouveau cette combinaison néoprène qui vous permet d’explorer les grands fonds marins, là où nagent les mégalodons préhistoriques en cette bonne année 2021, là où des civilisations humanoïdes amphibies ont assurément vécu et vivent sans doute encore… A la suite de ses deux héros London Donovan et la petite Lou, qui a bien grandi, le scénariste Christophe Bec continue d’alterner, dans un désordre d’époques savamment calculé, les séquences spectaculaires et les révélations choc. Ici, un requin géant bouffe une naufragée hélitreuillée, comme une carpe choperait un hameçon au vol. Là, le père de Lou révèle ses palmes ; et Lou montre enfin ses branchies (et ça n’est pas sale). Surtout, la dernière cité abyssale, qui se trouve en mer de Bering, est approchée… avant que le lecteur se retrouve de nouveau abandonné face à un cliffhanger de la pire espèce. A priori, le prochain opus sera le dernier, il contiendra donc toutes les réponses (cette affirmation est une hypothèse). En tout cas la fin approche, Bec en profite d’ailleurs pour évoquer en clins d’œil quelques aventure du passé, et notamment de la série cross-over Carthago Adventures. L’italien Ennio Bufi assure de nouveau le dessin de ce tome 7, et c’est très convaincant. Son trait fin et réaliste semble ne souffrir d’aucune limite, notamment en ce qui concerne les cadrages spectaculaires (la double page 34-35, l’accident de Bertrand, la scène de l’hélitreuillage… et les abysses finaux). Prenez un verre d’eau et lisez…
