L'histoire :
Addidas a fini par sortir du « monde des cheminées », non sans avoir auparavant trafiqué la « machine » de son papa pour que ce dernier soit plus fort. Avec l’aide de son nouveau copain rencontré au fond des cheminées, un monstre tout noir, tout gentil et tout timide, elle a réussi à faire sortir son papa du grand trou auquel les autorités l’avaient condamné. Maintenant, elle aimerait enfin découvrir « la campagne », un milieu qui n’a jamais été pour elle qu’un concept entouré de mystères. Oui mais voilà : la milice locale a déployé les grands moyens pour les retrouver. Car ce qu’a réussi à faire cette innocente fillette est totalement inédit, et surtout remettrait en cause toute la société ! Ils sont rapidement localisés et un traquenard leur est tendu. C’est le moment inopportun que choisit Addidas pour sombrer dans un de ses comas récurrents. Alors que le monstre tout noir se fait capturer dans un filet géant, le papa d’Addidas a recours à ses nouvelles dispositions en matière de muscles. Aidé par une grosse colère, il sème la pagaille et saute dans la première cheminée qui passe, emportant Addidas dans ses bras, suivi par McMullan père et fils, ses confrères ramoneurs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si Pierre Wazem tourne un peu autour du pot et s’amuse avec les ficelles de l’univers onirique qu’il a créé, cela permet avant tout de faire durer le plaisir ! Le scénariste semble parfaitement maîtriser les tenants et les aboutissants de son récit, et parvient pourtant une nouvelle fois à surprendre les fans. Après avoir fait copain-copain avec un monstre noir et gentil, avoir exploré le monde souterrain des cheminées, Addidas nous fait pénétrer cette fois un hôtel caché dans les nuages ! Manoir à l’extérieur et d’une contenance aléatoire à l’intérieur, ce dernier rappellera l’hôtel hanté de Shining, un zest de pesanteur d’épouvante en moins. Y aura-t-il une logique finale entre tous ces lieux fabuleux ? Doit-on espérer qu’un mécanisme cohérent éclairera cette aventure fantastique ? Quelles surprises ce scénariste qui ne manque pas d’imagination nous réserve t-il ? Le synopsis reste plus que jamais proche d’Alice au pays des merveilles, avec une grosse dose d’humour et de fraîcheur en plus. Aux crayons, Frederik Peeters fait montre d’une incroyable aisance avec ce style graphique propre à lui. A chaque épisode, le plaisir est renouvelé et que ce soit à travers des décors ou des personnages, les systèmes visuels qu’il a mis en place sont d’une grande cohérence. Une valeur sûre, pourvu que ça dure !