L'histoire :
Petite fille gentille et rêveuse, Addidas habite dans une ville pleine de cheminées. Elle aide son papa ramoneur pour nettoyer les petits conduits, malgré une curieuse maladie qui la plonge régulièrement, pour des durées aléatoires, dans un profond coma. Son papa a très peur de la perdre, comme il a perdu auparavant la mère d’Addidas. Stressé par la concurrence, inquiet pour sa fille, déprimé par son veuvage, il boit… Un lendemain de cuite, alors qu’il dort profondément, Addidas se lance seule dans le ramonage d’une cheminée. Elle y rencontre les « concurrents », se dispute avec eux et s’enfonce seule dans un conduit après avoir appris que si sa maman est morte, c’est à cause de son papa. C’est alors que l’obscurité de la cheminée se noie avec un coma. Elle y rencontre un monstre impressionnant mais gentil, tout aussi effrayé qu’elle. En se promenant en sa compagnie dans son coma, elle en apprend un peu plus sur ce monde parallèle, qui régit toute sa vie. Bouleversé par la disparition d’Addidas, son papa demande de l’aide aux autorités. Mais au lieu de l’aider, l’administration l’arrête pour non possession de permis de ramoner. Il est envoyé dans le « grand trou », où on oblige les nombreux prisonniers à creuser sans fin, à la verticale…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Telle Alice au pays des merveilles, Addidas, petite fille déçue par son monde, tombe dans un trou de cheminée, y découvre un univers parallèle très étrange et ne veut plus en revenir. Ce second tome nous en apprend davantage sur les comas d’Addidas : sa machine intérieure est cassée ! Dans ce monde parallèle, elle fait la connaissance d’un monstre impressionnant mais terrifié. Ce monstre, à l’apparence physique totalement antinomique par rapport à elle-même, c’est elle-même ! Ou plutôt son propre inconscient qui refuse la cruauté de cette réalité qu’elle ne comprend pas. Toujours aussi poétique et philosophique, ce second tome nous prouve que Pierre Wazem et Frederick Peeters maîtrisent à la perfection l’univers étrange qu’ils ont imaginé. Le dessin, les couleurs et la mise en scène restent tout à la fois simples et savants. Et tandis que les auteurs font la lumière sur le mécanisme des comas d’Addidas, ils nous plongent face à une nouvelle énigme : que signifie ce trou gigantesque que les autorités se borne à creuser ?