parution 22 mai 2024  éditeur Les Humanoïdes Associés  Public ado / adulte  Mots clés Autour du 9ème art / Science - fiction

Métal hurlant T11

Vacances métalliques

Un numéro en demi teinte, toujours aussi touffu, mais moins prenant que ses prédécesseurs.


 Métal hurlant T11 : Vacances métalliques (0), bd chez Les Humanoïdes Associés de Collectif
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Les Humanoïdes Associés édition 2024

L'histoire :

Dans Le missionnaire, des équipes sillonnent les villes afin de récupérer des cadavres encore frais et vérifier leur présence dans le vers (Metavers), où ils ont préféré vivre grâce à un implant crânien qui a d'ailleurs pu être détourné. Aller les rejoindre pour vérifier où ils sont peut s'avérer dangereux...
Veuillez évaluer le produit : Une demoiselle se fait livrer des sushis par un livreur dans son immeuble, ce dernier exigeant une note. Dans le couloir, un homme note la satisfaction du client. Lui même est suivi par un autre devant noter la prestance du manteau qu'il porte et qu'il lui a vendu... tout cela va mal finir...
Dans L'accusé par Blasteroid Bros, un trio d'italiens, un couple regarde tranquillement la télévision au sommet d'une tour des beaux quartiers dans une mégalopole. Lorsqu'une brigade de choc armée s'introduit avec fracas par les fenêtres. Avec violence, Mike Allen est mis en état d'arrestation et amené dans un centre spécial, où son avatar digital l'accuse de l'avoir délaissé depuis plusieurs mois : pas une seule photo en ligne, pas une insulte, pas de nouveaux amis... Il va falloir y remédier. Mike s'exécute.

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Les nouveaux numéros de Métal hurlant troisième du nom se suivent désormais à un rythme effréné. Et on se demandait quand ces pavés de 288 pages allaient connaître une baisse d'intensité, si jamais. On a un peu l'impression que c'est ce numéro qui a tiré le mauvais mojo. En effet, si une bonne majorité d'histoires valent le coup et sont encore accompagnées d'articles intéressant – le suédois Karl Johansson ouvre le bal avec un conte poétique de toute beauté ; et l'entretien de Lloyd Chery avec le maître de la SF actuelle Liu Cixin (Le problème à trois corps) accompagné des deux pages de Charles Knappeck sur l'auteur chinois, sont immanquables – un sentiment de lassitude, sur la longueur, nous étreint, nous forçant à une petite moue de malaise, eut égard au travail tout de même fourni. Pourtant, Hydrontera nous offre un super dessin noir et blanc rappelant les meilleurs de la période Caza vintage, mais malheureusement sur un texte un peu simpliste et une conclusion naïve décevante. On aime Paranoïa du québécois Alexis Mandeville, avec son dessin tramé au style comics 50's façon Ditko ou Kriegstein, et son scénario du même type, bien fun et déglingué. Et on attend avec impatience son album prévu chez Front froid. Le bisou de mamie, type manga, bien punchy de Meribel Conejero nous garde éveillé. Un astre pour les posséder tous, de Alexandre de Mité et Pierre Placé est un récit d'humour bien dans l'esprit de ce que pouvait proposer Margerin à ses tous débuts. Original. Gospel Martien de Diego Agrimbau et Gabriel Ippoliti propose un très beau dessin à la Das Pastoras. Sous l'eau par Thomas Merceron, au dessin très école de graphisme, dans des coloris jaune rouge et bleu, explore les failles dans la ville avec beaucoup d'originalité. Quant à L'oeuf par Yang Weilin, sa superbe histoire et son dessin au trait rappelleront un peu le John Prophet de Graham Brandon. L'entretien avec Riss abordant entre autre le manque d'humour au sein de la SF retient l'attention. On est heureux d'apprendre, à l'occasion de six pages par Julien Seveon, la production du film québécois We are zombie, adaptée de la BD Les zombies qui ont mangé le monde, de Jerry Frissen et Guy Davis (Humanoïdes 2003), mais... il faut bien reconnaître qu'enquiller après le numéro spécial Chats particulièrement goûteux et réussi n'était pas chose aisée. Un peu comme assurer la première partie des Rolling Stones au stade de France. La revue peut elle aligner des thématiques originales et des tonalités fortes à chaque numéro ? Gagnerait-elle à une périodicité plus aérée, nous permettant de bien déguster cette formule à haute pagination ? La question est posée. Comme par ironie, ce numéro s'intitule Vacances métalliques.

voir la fiche officielle ISBN 9782731649420