L'histoire :
Sur les planètes colonisées par les êtres humains, des aliens que les terriens nomment les « Insankatilers » attaquent rapidement, éliminent tout le monde et détruisent tout sur leur passage. L’expansion terrienne a été tellement rapide, ces 200 dernières années, que le gouvernement ne possède pas les moyens techniques et financiers de protéger toutes les planètes que la planète bleue a colonisées. Après plusieurs attaques, le gouvernement décide donc de fabriquer de nouvelles androïdes nommées « Les dernières anges ». Elles sont envoyées sur les planètes après les attaques extra-terrestres afin de récupérer les souvenirs des victimes, à la fois pour identifier les défunts, mais surtout pour récolter des informations utiles sur les insankatilers. Une fois toutes les données mémorielles récoltées, les dernières anges retournent au vaisseau où un programme récupère les données en effaçant en même temps toute trace de celles-ci au sein des androïdes. Pourtant, l’une d’elle conserve mystérieusement les souvenirs des défunts et commence même à ressentir des sentiments, comme la peur ou encore la surprise… Un jour où elle effectue son travail, elle croise la route d’un enfant qui a survécu à l’attaque des aliens…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour la septième aventure de la série-concept proposant des aventures individuelles dont le thème est le robot, Jean-David Morvan nous propose un point de départ classique. En effet, en mettant en scène une androïde qui se découvre capable de sentiments, le scénariste reste dans les rails du genre. Mais c’est tout ce que ce démarrage va provoquer qui va faire le sel et l’efficacité de cette nouvelle aventure. Sans en dévoiler trop, l’histoire – en grande partie en récitatif – ne sera pas sans rappeler des événements passés ou contemporains (seconde guerre mondiale, terrorisme, régime totalitaire…) au cours d’une aventure intense et riche en rebondissements. De même, alors que certains scénarios prennent parfois leur temps pour démarrer, celui-ci est mené tambour battant dès le départ. D'ailleurs, même le final se révèle abrupt, tout en étant parfaitement original. Aux dessins, Elia Bonetti (Fear Itself, Dogma, Les maîtres inquisiteurs 8…) livre des graphismes futuristes de très bonne facture où les décors et les scènes d’action s’adaptent parfaitement au texte, que ce soit quand il est en récitatif ou en dialogues. Les scènes spatiales en vaisseau sont elles aussi plaisantes. Les protagonistes manquent peut-être d’ « humanité » mais cela ne gêne nullement le plaisir de lecture. Les couleurs d’Elmer Santos complètent adroitement ce beau tableau. Un très bon album pour les amateurs du genre. Et pas que.