L'histoire :
Un vaisseau spatial en perdition s’écrase sur une planète bleue. A son bord, ne survit qu’un androïde. Après un rapide état de lieux, le robot comprend qu’il lui manque des composants essentiels pour retourner chez lui. Il espère cependant trouver ce qu'il lui manque sur cette planète hostile. Hélas, il se rend vite compte que les habitants de cette planète ont des milliers d’années de retard technologique sur lui. Il ne lui reste alors qu’une seule solution : profiter de ses 9020 années de batterie pour faire évoluer ce peuple, afin qu’il apprenne à créer le matériel qui lui permettra de rejoindre sa patrie. Il découvre ainsi des êtres vivants aux comportements très étranges, qui portent les peaux des bêtes qu’ils tuent pour se nourrir et se servent d’armes et instruments très rudimentaires. Un jour où il observe deux membres de la tribu – une femme et son enfant – l’androïde voit un ours s’en prendre à elles. Automatiquement, son mode combat se déclenche et il élimine la bête. Dès lors, il devient « N’kidu » littéralement « ami », pour tous les membres de la tribu ! Soixante ans plus tard, alors que la dernière membre du clan qu’il a connu à son arrivée s’apprête à passer l’arme à gauche, N’kidu décide de quitter le village pour passer à la phase deux de son plan d’évolution des humains…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette série-concept propose toujours des one-shots, dont le personnage principal est un robot. Pour le neuvième tome, le scénariste Antoine Tracqui offre une aventure particulièrement originale. Ici, on découvre un androïde s’écrasant sur notre planète bleue, alors que ses habitants n’en sont qu’à la préhistoire. Pour retourner chez lui, il n’a alors pas le choix : il doit nous aider à évoluer ! Dès lors, ce personnage immortel va être à l’origine de tout ce qu’a créé l’Homme à travers le temps, allant du feu à Internet, en passant par le Christianisme. De plus, l’androïde va croiser pléthores de personnages historiques comme Gilgamesh, Abraham, Hypatie, Léonard de Vinci, les Borgia ou encore Adolf Hitler durant sa longue vie. Bref, sans en dévoiler davantage, ces grands événements de l’Histoire revisitée via le prisme d’un robot sont particulièrement plaisants à suivre, en plus d’être très surprenants. Le tout est parfaitement mis en images et en couleurs par Sylvain Ferret (Métamorphoses 1858). En plus de proposer de super décors et des protagonistes charismatiques, le dessinateur couche sur le papier des ambiances différentes en fonction des époques, rendant le récit encore plus immersif. Il s’agit d’une très bonne surprise, tant par l’originalité que par la qualité.
