L'histoire :
Mai 2095 : Tous les employés de l’Odissey, un hôtel très grand luxe situé en orbite autour de la Terre, mettent les petits plats dans les grands afin de recevoir les dirigeants des plus grandes puissances mondiales. En effet, à l’occasion du 120ème anniversaire du G8 et par la même occasion le 10ème de l’Odissey, la réunion de travail aura lieu dans cet endroit prestigieux. Contrôle des 90 chambres et des protocoles de sécurité, contrôle sanitaire des cuisines, du snack et des distributeurs, venu d’un grand chef français pour la réalisation du menu… Rien n’est laissé au hasard ! Le jour J, le vaisseau européen arrive en premier avec, à son bord, les représentants français, allemands et italiens suivi de près par celui contenant les dirigeants du Royaume-Unis, du Canada et des États-Unis. Quant au troisième vaisseau devant ramener russes et japonais, il accuse un léger retard et n’arrivera que le lendemain matin. Une fois tout le monde sur place, la présidente américaine Nowlton lance le traditionnel discours d’ouverture devant les télévisions et journalistes du monde entier. Elle annonce du même coup le report de la réunion au lendemain matin, en lieu et place de la conférence de presse pour palier au retard de ses homologues. Hélas, la réunion n’aura pas lieu, car le lendemain, dès l’arrivée des absents, un groupe terroriste prend en otage la totalité des occupants de la sphère-hôtel !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour rappel, chaque album de cette série-concept propose une aventure indépendante ; ils ont simplement tous pour thème principal l’androïde. Pour cette huitième histoire, Jean-Charles Gaudin (déjà scénariste sur le tome 4) propose un huis-clos avec prise d’otage et commando d’élite qui va tenter l’impossible pour sauver les haut responsables du G8 et les employés de l’hôtel orbital. Il est plutôt plaisant d'être maintenu dans le vague concernant les présences humaines et androïdes à bord de l’Odissey dans la majeure partie du récit. L’histoire se révèle finalement être surtout un bon gros scénario d’action où ça tire et où ça meurt dans tous les coins. Certes, il y a bien une intrigue autour des véritables intentions des terroristes, mais celle-ci reste plutôt secondaire, pour se focaliser sur de l’action digne des films mettant en scène Sylvester Stallone (pour les nostalgiques des années 80-90) ou Dwayne Johnson (pour les plus jeunes). Aux dessins, Federico Dallocchio livre une partition fidèle au concept de la série, même si les décors en huis-clos restent froids, un sentiment renforcé par la mise en couleurs de Thyago Brandao de Paula. Quant aux protagonistes, ils semblent parfois un peu tous sortis du même moule. Ainsi il n’est pas toujours facile de distinguer les agents de sécurité entre eux, les cuisiniers portant tous la même tenue ou encore certains personnages lorsqu’ils portent une combinaison spatiale. Bref, ce nouvel album ne fait pas partie des meilleurs et reste oubliable par son classicisme et son manque de réelle surprise.