L'histoire :
Encore marquée par la mort d’un certain Kane, Marlowe reçoit la visite d’un robot androïde. À sa grande surprise, elle apprend qu’elle est autorisée à quitter l’hôpital psychiatrique où elle est internée et qu’elle est convoquée par l’état-major. Reçu par le Lieutenant-Colonel Raps, la Capitaine découvre que la cour martiale a décidé de la blanchir de toutes les accusations qui pesaient contre elle et qu’elle conserve, du même coup, son grade militaire. Une fois les formules d’usages expédiées, le Lieutenant-Colonel lui annonce qu’il a une nouvelle mission de la plus haute importance à lui confier. La Capitaine Marlowe va être infiltrée au cœur du Péloponnèse pour y accomplir deux missions. La première consiste à localiser le Lieutenant Raskova, son prédécesseur qui n’a plus donné de nouvelles depuis un moment. La seconde consiste à accomplir la tâche qui incombait à Raskova soit localiser et désactiver un androïde d’analyses médicales qu’une ONG canadienne a égaré et que la population locale prend pour un Dieu. Néanmoins, la tâche ne sera pas évidente car la militaire s’apprête à se lancer au cœur d’une véritable terra incognita laissée à l’abandon depuis trente ans. Ce camps de réfugiés géant est devenu la terre d’asile de tous les mouvements terroristes, narcotrafiquants et hackers les plus dangereux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série-concept Androïdes propose des histoires en one-shot dont le sujet central est le robot. Elle déroge toutefois à la règle en nous proposant cette fois un récit en deux parties. Jean-Pierre Pécau signe le scénario de ce diptyque en s’inspirant par la même occasion du roman Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad. Bien qu’installant efficacement l’univers, cette première partie recèle de nombreux mystères. Ainsi, on ignore pourquoi l’héroïne était internée, tout comme on ignore les raisons de sa haine envers les androïdes. De même, ce qui se passe vraiment au Péloponnèse reste encore extrêmement opaque dans ce tome 1. Rajoutez à cela beaucoup de dialogues et très peu d’action et vous comprendrez que sans être mauvaise, cette première partie se révèle néanmoins très (trop ?) calme et légère. Cet écueil devrait facilement disparaître dans la seconde et dernière partie. En attendant, on reste sur notre faim… Pour mettre en images et en couleurs cette aventure, on retrouve Dim D. qui a déjà collaboré avec le scénariste sur Paris maléfices ou encore le 35ème Jour J. Très cinématographique, le travail du dessinateur est plaisant et mélange adroitement univers de science-fiction futuriste et ambiance de jungle et de guerre réaliste. On attendra la découverte du tome 12 pour se faire un avis complet sur le diptyque…
