L'histoire :
En mission pour localiser et neutraliser un androïde d’analyses médicales égaré par une ONG canadienne et accessoirement retrouver le lieutenant Raskova, son prédécesseur dans la réalisation de cette mission, Marlowe s’apprête à traverser la forêt de cristal. Il s’agit d’une jungle devenue toxique suite aux expériences ratées de narcotrafiquants voulant créer un lieu imperméable aux incursions des agences antidrogues européennes. En mélangeant ses éléments nutritifs aux plants de drogues, la forêt s’est mise à exhaler des alcaloïdes par ses feuilles. Un cocktail changeant sans cesse et gagnant constamment en intensité… Bref incontrôlable ! Seuls les androïdes semblent encore capables de survivre dans cette jungle sans risquer l’overdose ou une mystérieuse infection. Bardée d’antiviraux dernière génération, la capitaine Marlowe sait qu’elle ne résistera pas longtemps aux attaques de la forêt et qu’elle doit trouver un moyen de la quitter rapidement. Prenant quelques instants pour souffler et se désaltérer, Marlowe est soudain submergée par un souvenir du passé lorsqu’elle était au cœur de la bataille de Karabük sur la ligne de front kurde, et ce, quelques jours avant la fin de la guerre civile. Lorsqu’elle réussit à reprendre ses esprits, elle est tenue en joue par un groupe de trafiquants de drogues…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Série-concept dont le sujet central est le robot, Androïdes nous propose pour la première fois une intrigue en deux parties. S’inspirant du roman de Joseph Conrad Au cœur des ténèbres, Jean-Pierre Pécau nous raconte la fin des mésaventures du Capitaine Marlowe. Pourquoi était-elle en psychiatrie et s'apprêtait-elle à passer en cour martiale en début d’aventure ? Pour quelle(s) raison(s) l’a-t-on blanchie et lui a-t-on confié cette mission ? Les zones d’ombre de la première partie vont nous être révélées dans cette conclusion. En parallèle, l’intrigue principale visant à localiser l’androïde médical et son prédécesseur le lieutenant Raskova continue et verra l’héroïne se frotter à la forêt de cristal, à des narcotrafiquants, à une intervention des SEAL… Bref, cette seconde partie est aussi riche, mais elle souffre tout de même d’une certaine linéarité. En sus, on n’a jamais l’impression que l’héroïne soit réellement en danger. Ça manque en ce sens de profondeur et de rythme. Dim D met une nouvelle fois cet opus en images (dessin et couleurs). Dans un style cinématographique mélangeant parfaitement univers de science-fiction et ambiance de jungle et de guerre à la Rambo, l’illustrateur nous embarque parfaitement dans son monde. Sans être parmi les meilleurs de la série, ce diptyque reste efficace et plaisant à lire.