L'histoire :
Evrane revient de loin. Après son assassinat sauvage sous les ordres de ce traître de Magister passé du côté du Comte de Lekerson, il y avait peu d'espoir que la magie des sombres parvienne à la ramener à la vie. C'est grâce aux multiples transferts qu'elle a déjà subis qu'elle revient de la mort et qu'elle émerge après de nombreuses heures de sommeil. Vilyana et Lorky sont quant à eux toujours prisonniers de Lekerson, qui détient maintenant deux des trois médaillons qui permettent le transfert. Ce dernier n'aspire qu'à devenir le futur roi d'Angor. Mais s’il veut accéder au trône, il lui faudra auparavant éliminer l'héritier légitime de la couronne qui vient de lui échapper. Il a bien remarqué la haine explicite que Lorky exprime régulièrement envers le prince. Lekerson lui propose de l'aider à attirer ce gosse hautain et arrogant dans un piège. S'il accepte, Lorky et Vilyana pourront vivre aux côtés du futur roi et bénéficier autant qu'ils le voudront du médaillon. Lekerson assure aussi la protection d'Evrane et de Talinn, à condition qu'ils ne se rebellent pas contre lui. Le cas échéant, ils seront exécutés sur la place publique...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour clore le premier cycle d’Angor, série devenue incontournable de l’heroïc-fantaisy, il fallait assurer le coup. Avec ce cinquième et dernier opus bien ficelé, on peut dire que l'essai est transformé. L'épopée burlesque des trois jeunes héros imaginés par Jean-Charles Gaudin trouve en effet une conclusion très bien amenée, qui laisse en outre la porte ouverte à une suite. Moins porté sur les engueulades récurrentes entre le prince et Lorky, l'humour de Gaudin se penche plutôt cette fois sur la jalousie mal contenue d'Evrane, qui vaut à Talinn quelques paires de baffes. Côté dessins, Dimitri Armand maintient indubitablement le rythme et la qualité de ses encrages sur cette fin de fresque. Ses onomatopées grandioses, sa maîtrise des cadrages et des couleurs (by lui-même) et les expressions travaillées de ses personnages valent assurément le détour. Il monte également encore d’un cran sa gestion des ambiances prégnantes, aux multiples influences, comme sur la planche 11 où l'on se croirait plongé dans un comics de chez Marvel…