L'histoire :
A la suite du meurtre du roi d'Angor, voilà déjà plusieurs semaines que le prince donne le change en se faisant passer pour son père. Rien de plus simple, avec ce médaillon magique qui lui a permis de choisir un âge de transfert de 70ans, l'âge du défunt roi ! Malheureusement, le médaillon a été dérobé au moment où il incarnait son âge initial d'une dizaine d'années, pour quelques instants... Or tous ses efforts pour capturer Talinn, Evrane et Lorky se sont révélés vains : le médaillon magique qu'ils possèdent n'est pas le même que celui qui peut permettre le transfert. Lassé de l'arrogance des adultes qui l'entourent, le prince ne laisse pas l’opportunité à nos jeunes héros de l'accompagner dans sa quête du vrai médaillon et du meurtrier de son père, sur les terres du comte Lekerson, principal suspect de cet odieux crime. A peine le voyage commencé, la tension monte donc très vite entre le prince et Lorky. Ils sont en effet pratiquement du même âge, et se tirent la bourre sans arrêt. La petite mésaventure encourue sur une île où ils font étape – Lorky sauve miraculeusement Evrane d'un viol – n'arrange pas les choses…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En quatre albums, Angor se sera imposé comme une quête incontournable de la BD d’heroïc-fantasy. Alliant tous les éléments caractéristiques du registre, mâtiné d’un zest de burlesque à la Lanfeust, l’aventure aura aisément séduit plus d‘un amateur. A l'image des opus précédents, le scenario de Jean-Charles Gaudin avance lentement mais sûrement, prenant le temps de développer la psychologie des personnages au grès de quelques détours. Le principal étant qu’il assure des bases solides aux dialogues et aux contacts physiques que s’échangent sans arrêt les héros. De l'amour, des injures et des bagarres : ici, on a guère le temps de s’ennuyer. Le dessin de Dimitri Armand soutient parfaitement le rythme, en offrant un dessin énergique dans les actions, tout en apportant romantisme et sensualité, quand le besoin se fait sentir. Clair et agréablement détaillé, son trait est de plus en plus mature. D'autant que contrairement à bien d'autres, il travaille à merveille l’expressivité de ses personnages, qui s'en trouvent alors diablement attachants.