L'histoire :
Jason et les argonautes naviguent à la recherche de la toison d’or. Après avoir essuyé une violente tempête, l’équipage fait halte dans la crique d’une petite île. Profitant d’une accalmie, les argonautes constatent que le navire est fortement endommagé : le mat est brisé et le gouvernail est hors d’usage. Argos, architecte de la galère, entame les premières réparations avec le gros de la troupe des argonautes. Jason, quant à lui, s’aventure plus avant dans les terres, à la recherche d’un éventuel village pour trouver de l‘aide. Pour cette expédition, il s’entoure d’Héraclès, à la force légendaire, d’Orphée et d’Atalante, à la vitesse de course inégalable. Suivant instinctivement Atalante à travers des éboulis, ils tombent sur un mystérieux palais construit dans la roche. Forcée d’y pénétrer pour fuir une attaque de Mirmidos (de petits rongeurs noirs et poilus), la petite troupe se retrouve coincée à l’intérieur. Un sphinx en albâtre se met alors à jouer avec eux au jeu des énigmes. Ce qui agace fortement Héraclès…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette troisième étape, les argonautes se frottent aux légendes de l’Egypte antique accommodées à la sauce Crisse. Nos héros tombent dans les griffes d’une secte qui a fui les rives du Nil pour se réfugier sur une île grecque habitée par de drôles de petits êtres cornus : les gabires. Voilà donc le Minotaure apprivoisé par les égyptiens, des duplicatas psychotiques et hargneux à combattre, et des énigmes somme toute bien communes, sensées faire le sel de l’intrigue… Crisse délaisse de plus en plus la « vérité » mythologique au profit de la quête de soi d’Atalante. Au fil des albums, les analogies entre Atalante et Luuna (autre héroïne de BD scénarisée par Crisse, sur un dessin de Nicolas Keramidas) se font de plus en plus fortes. Reste que le graphisme est toujours aussi soigné. Cette série est aujourd’hui la seule pour laquelle Crisse se réserve le dessin. Et il sait nous faire plaisir ! Ses formes sont plus féminines que jamais (surtout en lingerie), les mouvements et les décors soignés, et les couleurs de Frédéric Besson en parfaite harmonie avec la fantasmagorie.