L'histoire :
Depuis le départ de Grace, secrétaire de l’agence Gratule et strip-teaseuse, pour une série de représentations à Barcelona, Yuri et Fourmille gèrent les comptes de l’agence eux-mêmes. Or cette dernière est dangereusement dans le rouge ! Après un rendez-vous à la banque où on lui a sommé de rembourser rapidement ses dettes sous peine de se faire saisir l’agence, Fourmille retourne chez elle et tombe nez à nez avec son nouveau proprio. Il vient d’hériter des biens immobiliers de son père et vient lui réclamer six mois de loyer de retard. Au même moment, Yuri, qui vient de lire le courrier, annonce à Fourmille que Grace et son acolyte le saxophoniste Colt Rain, ont été arrêtés et seront prochainement jugés pour le vol d’œuvres d’art appartenant à l’artiste de grand talent Maestro Salvador. Sachant pertinemment la jeune femme innocente, Fourmille et Yuri partent sur le champ en direction de Barcelona. Pour payer le voyage, la patronne de l’agence Gratule use de ses charmes auprès du nouveau propriétaire, afin de le convaincre de leur prêter l’argent nécessaire. Une fois sur place et mis au courant de l’affaire, Fourmille, qui a la fâcheuse tendance d’être possédé par l’esprit de morts ayant encore des choses à régler sur le monde miroir Ekhö, se retrouve cette fois dans la peau d’un chat…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le principe est désormais connu : chaque album est l’occasion pour l’héroïne, Fourmille Gratule, d’être possédée par l’esprit d’un mort et de résoudre l’enquête qui entoure son décès. C’est également l’occasion de faire découvrir une nouvelle destination à la sauce Ekhö, monde miroir de la Terre, qui lui ressemble tout en étant un peu différent. En effet, selon le principe du steampunk, l’électricité n’y existe pas. Cet univers parallèle est en revanche gouverné par des preshauns, de petites créatures ressemblant à des rongeurs. Or cette quatrième aventure, comme la précédente, manque d’originalité pour apporter un peu plus que la déclinaison du principe de base et l’impression d’une énième enquête. Ce coup-ci, l’héroïne est possédée par un félin en plein paradoxe de Schrödinger. L’aventure tarde à démarrer et l’enquête se révèle un peu trop prévisible et proche des précédentes dans son déroulement. Sans être néanmoins mauvais, ce quatrième tome signé Arleston ne marquera pas les mémoires, si ce n’est grâce à sa fin nous révélant que tous les mystères entourant les preshauns nous seront racontés dans le tome cinq, prévu à Rome (Le secret des preshauns). Aux dessins, Alessandro Barbucci propose une nouvelle partition très agréable et virtuose, avec la mise en scène de cette nouvelle ville à la sauce steampunk-fantasy et un découpage rythmé et dynamique. Bref, un scénario un peu léger pour un univers pourtant très attrayant…
