L'histoire :
Comme tous les matins au village des Goblin’s, chacun s’affaire à sa tâche. Le chef visite ses compagnons et prend connaissance des nouvelles armes de destruction massive. Il rassemble tout le monde et leur annonce qu’ils sont prêts à lancer une nouvelle attaque. Il expose alors son plan infaillible. Quand tout à coup, l’Elu se met à parler. Il dit simplement que ce plan ne marchera pas. Cette annonce déclenche un chaos indescriptible chez les Goblin’s, qui paniquent. Le chef tente en vain de les ramener à la raison, quand soudain... il se réveille dans son lit en criant. Un rêve horrible, voire cauchemardesque, vient de le tirer de son sommeil. Il se lève énervé et va de suite voir l’Elu. Il le tient pour responsable de tout ce bazar, se croyant encore dans son rêve. Il secoue la tête de l’Elu puis commence à l’étouffer. Sur cet entre-fait, arrive le chaman afin de calmer le chef. Il lui propose un peu de sophrologie à l’aide de son nouveau pendule. Il s’exécute mais l’effet escompté n’est pas là. Le chef est toujours lucide, tandis que les autres dorment, ou presque. En effet, l’Elu lui non plus ne dort plus, mais maintenant, en plus, il parle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Forts de leur succès depuis neuf albums déjà, les Goblin’s de Tristan Roulot et Corentin Martinage reviennent cette fois à travers une grande histoire. Cet exercice pratiqué déjà dans quelques albums précédents étaye plus encore la dimension de cet univers fun et gore. En effet, Roulot maîtrise désormais aussi bien l’histoire en une planche, qui a fait le succès de la série à son début, que le récit complet de 48 planches. Pour marquer le 10ème tome, la grande aventure se montre vraiment originale car, pour une fois, ils vont gagner des batailles. Roulot sort de sa manche scénaristique un atout qu’il utilise à merveille, le personnage de l’Elu. Ce guide envoyé par le dieu Sanglier doit mener son peuple vers la victoire, enfin. Evidemment, le ton de la série oscille entre humour trash et absurdités et ne peut donc laisser des Goblin’s en vie et de surcroît en bonne santé. Bref, comme d’hab', ça va saigner. Le dessin de Martinage reste au top du style Goblin’s. Il manie avec dextérité tous ses personnages et les fait évoluer avec un dynamisme ultra efficace. Evidemment, ce scénario contient beaucoup de clins d’œil à la culture mainstream des séries télé et du cinéma. D'aucuns y verront une forte influence du Seigneur des anneaux, mais c’est justement le principe de cette série humoristique, de piocher son inspiration partout. La fin de l’album propose un paper toy à découper pour satisfaire les fans hardcore de la série.