L'histoire :
Un beau jour d’été, au village goblin, le chef présente le planning de la semaine. Il est, comme à son habitude, ultra chargé, avec : des batailles, des assauts et des attaques surprises dans tous les sens. Pourtant, malgré leur envie de guerre, les goblins se font souvent prendre par surprise par leurs adversaires. Cette fois, ce sont les nains qui leur rentrent dans le lard. Une autre fois, les humains les prennent pour une équipe d’entrainement de rugby et ils se font labourer le museau gratis. De fait, les Gobelins sont fatigués. Ils supplient leur chef de partir en vacances loin de leur contrée. Or partir en vacances à l’étranger coûte un bras ! Et des bras en bon état, il ne leur en reste pas beaucoup. Enfin, le marchand de voyage leur trouve un petit village au bord de la plage en échange du leur. Le transport se fera en mode économique, à dos de tortue pour la traversée de la grande mer. Les goblins partent heureux. Sauf que... voilà des semaines déjà qu’ils sont sur leurs tortues, au milieu de l’océan…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tristan Roulot et Corentin Martinage proposent pour la fin d’année leur nouvel album des Goblins, un tome sous le signe de vacances bien méritées. La moitié de l’album se compose de petites histoires en une planche, comme à leur habitude. On retrouve logiquement des gags, dont les premiers semblent annoncer une morosité ambiante. En effet, à la surprise générale, aucun goblin ne se fait broyer, lacérer, trucider ou décapiter. Roulot prendrait-il pitié au point de vouloir les épargner ? Rassurez-vous, il n’en n’est rien. Après ce petit coup de mou, l’auteur se ressaisit et l’on assiste à une belle explosion de cervelle en guise de chute humoristique. Le rythme reprend de plus belle et chaque page amène son lot de goblins explosés, laminés et pulvérisés… Ha, ça fait du bien ! D’ailleurs, pour finir en beauté ce nouvel album amusant, Roulot pond une courte histoire complète. Cette fois, les Goblins prennent des vacances. Et pour ce faire, ils échangent leur village avec celui de certains Gaulois... Un clin d’œil à Astérix, bien sûr. On n'en dira pas plus, mais restez confiant : le sanguinolent et le trash sont toujours au rendez-vous. Le dessin de Martinage reste fidèle à son niveau habituel : fluide, caricatural, sur des mises en scène réussies et un graphisme impeccable.