L'histoire :
Jonas a du tuer Kira Stevenson, la fille du capitaine pirate Monbars, autrefois nommé Eddy Coxon, afin de sauver la vie de la juge suprême des amazones, Maÿ'a. Fou de douleur, le pirate n’hésite pas à dévoiler sa position à ses poursuivantes amazones, en tirant sur la navette de Jonas et Maÿ'a, alors que celle-ci tente de se faufiler dans la ceinture d’astéroïdes de la planète Endar Prime. Leur navette touchée, l’ingénieur et la juge suprême se crashent sur l’ancienne planète prison des amazones, au bord de la guerre civile. Ils sont faits prisonniers par des dissidents, les Jaaks, menés par Salomon, un des deux meneurs de la révolte contre leurs geôlières et esclavagistes, les amazones, quelques dizaines d’années auparavant. Monbars est lui, capturé par l’autre branche dissidente, dont le chef n’est autre que l’enfant sauveur de la prophétie (montée de toutes pièces par les meneurs), Shaka, enfant de la honte « mi-amazone mi-rebut ». Les deux hommes ayant en commun le même ennemi, ils s’unissent afin d’assouvir leur vengeance contre les amazones, qui n’hésitent pas à débarquer en force afin de sauver leur juge. Une course-poursuite s’engage entre les différents belligérants, dont l’issue est incertaine…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet ultime tome de la série spin of Kookaburra remonte aux sources de la légendaire guerre entre amazones et terriens, celle qui entamait le premier opus de la série. Si celui-ci nous avait laissé une impression mitigée, Invasion lève le voile sur un bon nombre d’énigmes entourant le casus belli. Le récit est prenant, Rémi Guérin distillant les ingrédients de l’intrigue judicieusement en faisant monter le rythme crescendo. Malheureusement, la sauce ne prend pas. On passe trop vite sur certains mystères, comme celui qui fait de ces sauvages primaires, de redoutables guerrières. Celui qui fait d'un peuple aux traditions anciennes et primitives, un peuple hautement technologique. La fin est quelque peu nébuleuse et chaotique, et la conclusion vite tirée sans que l’on comprenne vraiment tous les tenants et aboutissants. Certes, ceux qui ont lu les précédents volets connaissent dorénavant la double raison de la haine viscérale et historique des amazones à l’encontre des humains... mais le cheminement fut tortueux. Graphiquement Damour fait du Damour, c'est à dire un travail propre et soigné, avec un rendu supérieur au premier tome. Au final, une petite déception pour ce qui est annoncé comme le dernier et ultime tome de Kookaburra Universe.