L'histoire :
Dragan Preko, space sniper, est en fâcheuse posture. Le lieutenant Stella, son instructeur, a éliminé tous ses amis de promotion ainsi que ses frères sniper l’ayant découvert sur la planète glacée Zimus. Connaissant ce qui se cache sous son bandeau, il convoite la perle d’or cachée au fond de son œil. Il désire savoir par dessus tout ce que révèle la perle, et comment rejoindre Terradoes. Suffoquant sous l’emprise de Stella, Preko se remémore la remise de son blouson de sniper, flanqué de son nom, car ayant appartenu à Mitch Preko, dont il avait emprunté son nom. Il revit la séparation avec sa sœur Raïsha, le p’tit prof et les enfants, se revoit monter dans le vaisseau du colonel Kimbel qui lui affectera le meilleur des instructeurs, le lieutenant Stella, à l’époque capitaine. Retour dans le passé : Tyron Kimbel connaît le secret de Dragan, grâce aux mémoires insérées dans le blouson de Mitch Preko. Il découvre également que Mitch avait été contraint par un guerrier-prophète d’aider ses semblables à trouver la perle d’or, aux risques de revoir son passé ressurgir. Dragan Preko pendant ce temps fait le dur apprentissage de l’école de formation des snipers. 50 élus sont amenés sur la planète Bizentis, sur les rives de la cité Tandokh, premier et haut lieu de fait d’armes des space snipers. La suite de la formation est plus rude que prévu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Crisse et Mitric réalisaient, il y a huit ans, le premier tome du spin off Kookaburra Universe, Le secret du Sniper. A l’époque dessinateur, Mitric clôt cette fois avec L’honneur du sniper le diptyque en tant que scénariste. Empruntant à la série mère son univers, KU développe dans chaque tome l’histoire d’un des personnages de la série principale. La boucle est-elle bouclée ? Apparemment non, puisque les tomes 13 et 14 sont plus qu’avancés. Revenons pour l’instant au plus fascinant des héros de la série, Dragan Preko, le plus célèbre des space-snipers, dont cet album retrace l’histoire mythique, de sa genèse, de sa mort et de sa renaissance. Le scénario est habile et judicieux, très bien ficelé par Mitric malgré deux ou trois incohérences. Le maître mot de cet opus est bien l’honneur. Qu’il soit retrouvé ou bafoué, on le croise sous toutes ses formes et à travers différents personnages déjà vus : le colonel Kimbell (tome 4), Brian (tome 8). Le récit est dynamique et rythmé, parfaitement servi par un dessin de qualité. Christophe Alliel nous prouve encore une fois ses talents de dessinateur, malgré son fort accent fantasy. Mais le mélange prend, entre l’univers sans cesse développé et réinventé de Kookaburra, et le graphisme dynamique, rigoureux, soigné (détails des décors) d’Alliel (Les terres de Caël, dont malheureusement la suite est fortement compromise). Au final, un très bon KU. Seul « défaut », comme l’avoue justement Nicolas Mitric : cet album s’adresse aux fans et inconditionnels de la série. Les néophytes, quant à eux, risquent de se perdre dans les méandres des nombreuses références. Ceux qui suivent cet univers seront tout à leur joie, enivré par l’ivresse de l’histoire. Pour finir, autre bonne nouvelle : Mitric annonce le troisième et dernier tome de Kookaburra K pour mars 2010…