L'histoire :
Le populaire et célébrissime bienfaiteur et héritier d’une des plus grosses fortunes de la planète, Killian Mac Tiarnan, a disparu. Lisa Eyesight, journaliste opportuniste, a retrouvé Killian, le libérateur de nombreux mondes exploités. Identifié par le médaillon unique de sa famille, arborant des armoiries représentant le Kookaburra, il a détruit quelques heures auparavant sa tour personnelle, ainsi que le personnel à son service. Son visage et son attitude ont changé : Killian semble possédé. Le parallèle avec son ancêtre Seannan, homme fier et droit, initié à des rites shamaniques dans le désert australien par les gardiens d’Uluru, une tribu ancestrale aborigène, est inévitable. Ce même ancêtre qui a dédié sa vie à comprendre le message laissé il y a des millénaires et représentant le Kookaburra, que « seul l’homme du futur comprendra ». C’est alors qu’un holo apparaît dans la tour jouxtant celle défunte de la fondation Mac Tiarnan. C’est le testament de Killian, accusant l’ordre des guerriers prophètes de l’avoir assassiné. Ce même ordre convaincu que Killian cachait et protégeait un des cinq enfants de la prophétie, ceux-là même qu’il tente de faire disparaître. L’ordre a compris la symbolique cachée derrière la libération des planètes : le Kookaburra, porteur du chaos et de la fin des temps. Il sait dorénavant où est caché l’enfant. Cet enfant, c’est Kaïno Ladd, le berger des étoiles. Lisa, qui elle aussi a compris le rapport entre les planètes libérées et le mystère entourant Killian, décide alors de faire appel à l’une de ses anciennes relations, un certain sniper dénommé Skullface…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Prévu initialement comme le numéro 14 de la série dérivée Kookaburra Universe, L’appel des étoiles devance finalement l’album devant être réalisé par le trio Murat-Mazzarino-Guinebaud. Arnaud Boudoiron et Louis, le duo du tome 2 de Husk, accompagné de Sébastien Lamirand aux couleurs, prennent les rênes de ce nouveau one-shot. One-shot n’est pas vraiment le terme approprié, tant cet album fait référence à sa petite sœur Kookaburra K et à la série mère. En effet, le rapport direct avec les tomes 4 et 9 (ce dernier étant également scénarisé par Louis) est flagrant, de même que son immersion totale dans l’esprit de l’univers de Kookaburra. Vous l’aurez compris, cet opus s’adresse ainsi plus aux lecteurs avertis de la série qu’aux néophytes. Les fans seront ravis de trouver (enfin) les réponses aux questions laissées en suspens, et inhérentes au personnage de Kaïno : ses origines, sa famille, son rapport avec les enfants de la prophétie, sa mort « spoilée » du tome 4, le secret des armoiries du Kookaburra… Et aussi, enfin, le pourquoi du comment de son écueil dans les entrailles d’un lamentin. Ce récit plus sombre qu’à l’ordinaire, pour une série plutôt réputée légère, ravira donc les aficionados. On regrettera alors que celui-ci s’avère obscur pour les autres, qui risquent fort de se retrouver perdus dans les méandres de l’univers développé par Crisse et Mitric. Le pari scénaristique était risqué, mais il se révèle finalement abouti, tout comme l’est le dessin léché et soigné de Boudoiron sublimé par les couleurs de Lamirand.
