L'histoire :
A la veille de la grande bataille spatiale contre l’Empire de Callystès, le sniper Preko s’entretient avec Brigit Nielson dans ses appartements. Cette dernière lui apprend que le général Brian North, célèbre pour sa réputation de dur à cuire, n’est âgé que de 12 ans et qu’il est son fils. Pour bien cerner la destiné de ce jeune prodige, dont tout indique qu’il est l’un des enfants de la prophétie, elle se met à lui narrer sa rencontre, 12 ans plus tôt, avec son père, lui aussi nommé Brian North. A l’époque, le commandeur North dirige l’Enclume, l’un des vaisseaux les plus miteux de la flotte terrienne. Un manque de considération certain découle en effet directement de sa gestion des ressources humaines, et en particulier de sa propension à s’appuyer sur des snipers, jugés trop indépendants pour toute mission de confiance. C’est alors que l’Enclume arraisonne un vaisseau pirate transportant une énorme cargaison de « black class », une substance hautement radioactive. Au moment où North s’apprête à mettre le capitaine pirate à fond de cale, ce dernier se rebelle et lance un ultimatum suicide à tout l’équipage…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les épisodes indépendants dans l’univers galactique du space-opera Kookaburra s’enchaînent avec plus ou moins de réussite. Scénarisé par Jean-Luc Sala, ce huitième opus permet d’explorer une facette méconnue de la personnalité du Commandeur North, paternel éponyme de l’un des gamins de la prophétie. Toute l’action se déroule en quelques heures, 14 ans avant le tome 1 de la série mère, entièrement à bord du destroyer l’Enclume. Dommage, non, un huis-clos, pour une saga spatiale dont le potentiel spacieux tend vers l’infini ? Il y a certes quelques sympathiques vues de l’extérieur (manœuvres militaires et une variation des décors… Mais hélas, quand cela se produit, à l’image de la page 43, le travail d’Alif Khaled ressemble souvent à un assemblage informatique sans véritable cohérence graphique. Les personnages évoluent dans un style, les vaisseaux en adoptent un autre (quasi vectoriel), le tout sur une débauche de textures, de dégradés et d’effets infographiques d’arrière-plans, très chargée. La superposition en couverture, peu lisible, condense d’ailleurs tous ces travers en un seul visuel ! Bref, tout le contraire du trait subtil d’Ocaña (cf. tome 7).