L'histoire :
Sur la planète de neige et de glace Dragonna, vivent Rigen et Thiléa. Après avoir donné naissance à leur fils Pieter, ce couple de chasseurs expérimentés endure un terrible coup du sort. Lors d’une excursion, un djurik, redoutable prédateur des neiges, blesse gravement Thiléa au ventre, tuant du même coup le bébé qu’elle porte en elle. Grâce aux bons soins de ses parents, elle se remet de cette attaque, mais la gravité des lésions internes qu’elle a essuyées l’empêche d’enfanter à tout jamais. Bien des années plus tard, le couple demeure d’une grande efficacité dans leurs traques aux djuriks. D’autant plus que Thiléa entretient désormais une haine toute particulière pour cette espèce. Un jour, lors d’une battue, et alors qu’un violent blizzard s’est levé sur leur route du retour, Thiléa entend des gémissements venus des rochers. Elle s’y précipite et y découvre un poupon abandonné… A quelques mètres en amont, un sombre baron juché sur la crête prévient le couple par télépathie : cette petite fille « est un don, vous en avez désormais la charge. Veillez sur elle comme je veillerai sur vous car ce don est provisoire et un jour je viendrai la reprendre ». Thiléa l’adopte immédiatement, la prénommant comme cette fille qu’elle n’a jamais eu : Myra…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quand Sylvain Runberg, le scénariste d’Orbital (excellente série !) et Eduardo Ocaña, dessinateur de Messiah Complex (excellente série !), s’allient pour illustrer un volet de Kookaburra Universe (excellente série !), c’est très logiquement un pur bonheur en 46 planches. Ici, il est enfin question de l’un des enfants élus, en l’occurrence Myra, qui font l’objet de la série mère Kookaburra. Le récit de Runberg est fluide, relativement simple mais fort correctement rythmé. Il permet de focaliser sur l’importance des enfants de la prophétie, sans complexité particulière. Au dessin, Ocaña met une nouvelle fois la barre très haut. Son trait réaliste est fin et détaillé, aussi bien en ce qui concerne les personnages que les décors. L’ambiance graphique bénéficie comme à chaque volume de la série d’une attention toute particulière concernant la colorisation. Cette fois, la neige et la grisaille ambiante permettent à Stéphane Paitreau d’éviter le florilège habituel des effets informatiques (un peu grandiloquents, à force). A noter, la nomination au générique de l’album de Luc Perdriset, à propos d’une « préparation couleurs » bien énigmatique… Un divertissement de qualité qui étoffe plus encore une saga galactique devenue incontournable !