L'histoire :
Profitant de l'absence de Burrich, le maître d'écurie qui s'occupe de lui, Fitz passe ses soirées à traîner dans les tavernes. Un soir particulièrement arrosé, le jeune garçon se rend dans le jardin des femmes pour se rafraîchir et reprendre ses esprits. Il tombe alors nez à nez avec une dame arrivée récemment, qui lui ordonne d'aller voir sa maîtresse. Il est pressé de récupérer de nouveaux vêtements : ceux qu'il porte, sales et usés, lui donnent l'apparence d'un clochard. Plus tard, Fitz découvre via Burrich que cette femme n'est autre que Dame Patience, l'épouse de son père. Le soir même, il apprend de Umbre, l'homme qui lui enseigne secrètement le maniement des armes et l'art de tuer, que Patience a fait pression auprès du Roi Subtil pour qu'il soit reconnu comme le fils héritier de Chevalerie et puisse bénéficier, en conséquence, d’une éducation de Prince. Réticent au départ, Subtil a fini par accepter la demande de Patience et dès lors, Fitz doit arrêter ses activités de garçon d'écurie et d'assassin au profit de son éducation princière. En plus de ça, Fitz sera également formé à l'art, une capacité consistant à lire les pensées des autres et à communiquer, ou garder inaccessibles les siennes, auprès de Galen. Cet homme au caractère détestable voue une haine farouche envers Fitz. Pour lui, ce dernier n’est rien d'autre qu'un bâtard…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deuxième volume de l'adaptation en bande dessinée des romans de Robin Hobb, cet album débute avec le même problème que le précédent, à savoir un manque cruel de péripéties ou d'actions pour donner de l'intérêt au récit. Mais lorsque Fitz commence à apprendre l'art, la personnalité détestable de Galen et sa haine envers son élève donne enfin le regain d'intérêt que l'on attendait. En effet, en plus d'être de lignée impure, il s’avère être le meilleur de ses élèves ! On s’impatiente de la suite, pour voir la réaction de Fitz face aux perpétuels rabaissements et pour savoir qui gagnera ce duel des esprits. Hélas, la fin de l'album tombe à nouveau dans les travers du début d'album, nous laissant tout de même entrevoir un événement intéressant… à venir dans le tome 3. L’adaptation d’un roman d’environ 550 pages, où il semble aisé de raconter moult rebondissements, montre donc ses limites lors de son passage au format BD de 46 planches. Or, une adaptation ne peut se contenter de faire un simple copier-coller du texte… Sans doute aurait-il été souhaitable de modifier sensiblement l’original ou d’ajouter quelques détails « dynamisants ». Cet album réussit tout de même à être un ton au dessus du précédent, en espérant que le tome 3 monte les tensions d'un cran, voire de plusieurs…
