L'histoire :
Il y a plusieurs centaines d’années, des extraterrestres sans visage débarquent sur l’île d’Hispaniola (actuelle Haïti / Saint Domingue). Pour étudier le métabolisme humain, ils emmènent quelques indigènes à bord de leurs astronefs. Plus tard, lorsque Christophe Colomb « découvre l’Amérique », il se trouve interloqué par un visage géant d’extraterrestre taillé dans la roche… un visage sans visage ! En 1949, des militaires russes trouvent un astronef alien géant échoué sur le mont Ararat en Turquie. A son contact, nombreux sont les soldats qui vomissent, se recouvrent de nécroses, de pustules… certains vont jusqu’à exploser littéralement ! Les radiations émises par l’engin, lors de son démantèlement et son rapatriement dans une base secrète russe, tuent 37 personnes. En 2026, le médium Aaron Goodwin entre en communication télépathique depuis son lit d’hôpital avec la médium russe Marta Kulgina, rescapée d’un programme secret de développement psy. Leurs visions respectives permettent de confirmer que l’apocalypse est proche. Il ne faudrait surtout pas que les scaphandriers de toutes les nations rivales pénètrent à l’intérieur de l’astronef échoué au fond de la mer de Barents. Dans une ultime vision avant de mourir en combustion spontanée, Marta informe Aaron qu’une solution alternative existe dans le vaisseau se trouvant au pied du Mont Olympe, sur Mars. Justement là où la cosmonaute Elena Chevtchenko survit esseulée dans une base russe…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Par le truchement de séquences alternées, dessinées de manière ultra réaliste par l’italien Stefano Raffaele, Olympus Mons raconte les jours qui précèdent l’apocalypse sur Terre (ou pas !), dans un futur immédiat (en l’an 2026). Cette apocalypse est déclenchée par la découverte d’une puissance extraterrestre dotée d’une technologie très en avance sur la nôtre. Pour le moment, le lecteur ignore pourquoi ces aliens menacent la Terre de destruction… ou plutôt pourquoi la découverte de leur technologie nécessite soudain la radiation de notre espèce. Car les flashbacks proposés par le scénariste Christophe Bec, en l’an 1013, en 1492 ou en 1949, montrent qu’ils auraient largement eu l’occasion de nous pulvériser plus tôt. Faisons confiance à Bec pour ménager son suspens et apporter son lot de révélations à chaque tome : cette façon de développer les séries est devenue sa marque de fabrique. Or ce tome 3 est effectivement riche en action, en rebondissements et en révélations. Sur Mars, sur le Mont Arrarat et au fond de la mer de Barrents : les trois sites d’intrigue alternent toujours leur montée en tension et se développent grandement. Il y a de la perte dans le casting, des discussions qui nous en apprennent pas mal et des scènes chocs (et pour vous mettre l’eau à la bouche : un gros mitraillage dans un vaisseau alien !). La fin de l’opus nous donne rendez-vous pour l’apocalypse (ou pas) dans le tome 4, d’ores et déjà baptisée Millénaires. Rappelons que les auteurs ont d’emblée défini la série en 6 tomes (… à ce stade !).