L'histoire :
Sur le Mont Ararat, l’extralucide Aaron a l’impression de discuter avec la cosmonaute russe Elena Chevtchenko. Dans sa vision, il voit aussi des personnes du troisième âge dans une ville du futur, qui participent au programme Sheppard, et qui meurent tous subitement dans d’atroces souffrances, couverts de ganglions. Ses collègues alpinistes lui confirment qu’il est pourtant bien seul sur cette montagne. Il a sans doute le mal de l’altitude, des hallucinations, il est grand temps de redescendre. En 2030, Chevtchenko et ses coéquipières cosmonautes poursuivent leur mission vers la lointaine Farrout, une planète éloignée de 19,5 milliards de km de la Terre. Alors qu’elles sont en orbite, une analyse de l’ordinateur de bord décèle qu’il y a une structure métallique à 15 mètres sous la glace de surface. Une expédition de forage est décidée, à laquelle prennent part Cahoon, Sabatino, Lutonda et Chevtchenko. Or tandis qu’elles installent le matériel de forage, un aéronef extraterrestre passe au-dessus d’elles et semble se poser derrière les cimes. Sabatino propose d’aller voir à pieds ce que c’est, tandis que le puits se fore. La surprise sera grande, à la fois pour elle et pour les deux astronautes qui descendent dans le puits, le long d’une corde, pour voir ce qui se trouve à l’intérieur de la planète…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Olympus Mons continue d’intriguer sévèrement ; et les auteurs de jouer avec les révélations et nos nerfs. Aux côté d’un quatuor féminin de cosmonautes russes, nous sommes cette fois bel et bien en train d’explorer les entrailles de la lointaine planète Farrout, en l’année 2030. Nous ne vous révèlerons pas dans cette chronique ce qu’elles y trouvent, afin de ne rien divulgâcher… mais vous pouvez compter sur le scénariste Christophe Bec pour repousser toujours d’un cran à chaque tome le curseur des mystères, pour construire une saga de science-fiction qui pourrait ainsi tout à fait n’avoir jamais de fin. Au terme de 8 tomes, à l’instar de la série Promethée construite sur le même moule narratif des séquences imbriquées et mélangeant les époques, la réalité et les visions, on finit d’ailleurs par ne plus trop savoir où et quand on est. L’éditeur lui-même semble s’emmêler les pinceaux lorsqu’il annonce en toute dernière page que la suite et la fin de la série se déroulera au prochain tome d’ores et déjà titré Le syndrome Sheppard… alors même qu’il s’agit du titre de ce tome 8 ! Pour autant, l’exploration de Farrout se révèle parfaitement accrocheuse, tout comme l’expérience hallucinante que vit Sabatino, esseulée à pieds à la surface de la planète. L’album est une nouvelle fois dessiné dans un style réaliste par Stefano Raffaele, en mode certes automatique, mais parfaitement efficace lorsqu’il s’agit de dévoiler des panoramas, des créatures ou des astronefs extraterrestres qui font rêver.