L'histoire :
A la fin du XXème siècle, Elena Chevtchenko n’est qu’une enfant lorsqu’elle assiste pour la première fois au lancement d’une fusée russe sur l’astroport de Baïkonour. Plus tard, en cette année 2026, elle fait partie de la première équipe humaine à fouler le sol de la planète Mars. Hélas, elle est aussi la seule cosmonaute rescapée, sans espoir de pouvoir revenir un jour sur Terre… sauf à espérer une mission de sauvetage américaine. Pour l’heure, avec l’aval à distance des autorités russes, elle a entrepris l’ascension du gigantesque Mont Olympe, à l’aide d’un petit robot rover pour porter ses bouteilles d’oxygène. Car la carcasse d’un astronef extraterrestre se trouve planté sur le flanc du volcan et l’humanité aimerait percer ce mystère. Au même moment, sur Terre, ou plutôt au fond de la mer de Barents, deux équipes de plongeurs tentent d’élucider un autre mystère extraterrestre : une « anomalie », un autre astronef, a été trouvé échoué au fond de la mer et des commandos de plongeurs humains ont réussi à pénétrer à l’intérieur. Une équipe de Navy Seals y a même été dégommée par un plongeur isolé russe. Ce dernier pénètre dans la salle de pilotage et entre en contact avec des androïdes réactivés. Ces derniers lui montrent l’origine de leur épave, qui remonte à un affrontement en l’an 1013 entre plusieurs astronefs issus de civilisations aliens antagonistes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’apocalypse terrestre, déclenchée par une puissance extraterrestre, se rapproche dans ce tome 4 d’Olympus Mons. Comme d’habitude entrecoupé de séquences en flashbacks, le récit situé dans un futur légèrement anticipé (l’an 2026) se déroule désormais sur deux sites majoritaires d’action : l’intrigue dans l’astronef extraterrestre englouti au fond de la mer de Barents ; et l’intrigue aux abords d’un autre astronef extraterrestre situé sur les flancs du rougeoyant Olympus Mons (un volcan sur la planète Mars). Sur le plan narratif, on commence à bien connaître la « méthode Bec », désormais. Le scénariste fait grandement avancer les révélations dans cet épisode, au point qu’à un moment, on pense que la fin tragique se déroulera dans les dernières pages de ce tome 4… Mais non, il faudra attendre le prochain opus. Ou pas. Sur le plan graphique, Bec s’épaule toujours sur le talent artistique de Stefano Raffaele, dont le trait d’avère d’une cohérence réaliste irréprochable et d’un savoir-faire indiscutable pour les vues panoramiques spectaculaires (avec des cases sur des doubles pages, à la mesure de l’évènement). Mais l’artiste italien ne peut empêcher quelque raideur dans les expressions faciales des personnages et des facilités dans les décors de fonds de cases secondaires. Cela n’empêche nullement de vibrer au rythme de la découverte d’une civilisation alien proche, très proche, de nous… Un sacré vieux fantasme !