L'histoire :
Depuis que le sage Rysta Fuquatou a fusionné avec un oiseau (voir tome 5), son corps est recouvert de plumes, il dort sur un perchoir et ses domestiques doivent balayer chaque matin le guano sous lui… Bref, sa vie est un enfer. Pourtant, dans le conservatoire d’Eckmul, où chaque problème trouve une solution, un étudiant un peu bêcheur, Eouïng, trouve LE remède. Seul problème : parmi les ingrédients à mélanger pour rompre le phénomène, il y a du lait de Trolle sauvage ! Quand on connaît la férocité de ces créatures et leur furieux appétit pour la chair humaine, autant dire que la mission s’avère délicate. Pourtant, Eouïg relève le défi. Pour ce faire, il entend utiliser son pouvoir particulier, qui génère automatiquement un champs de sympathie à son égard dans un rayon de trois pas. Parallèlement à cela, il se trouve que dans le village troll de Phalompe, Puitepée, la femme de Teträm, attend un heureux évènement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’instar des aventures de Lanfeust qui s’appuient sur des quêtes homériques en cycles de 4 tomes, la série Trolls de Troy semble s’installer dans un rythme de one-shots. Servi par le dessin de Jean-Louis Mourier et les couleurs de Claude Guth toujours de bon niveau, ce nouvel épisode impatiemment attendu par les fans se révèle bien meilleur que le précédent. Il faut dire, le challenge abracadabrant des humains est de taille : il s’agit pour eux d’aller innocemment traire la femme enceinte du troll le plus féroce de Troy, Teträm le héros. Tout en évitant de sombrer dans le mauvais goût, Christophe Arleston abuse pour notre plus grand plaisir des caractères stéréotypés de ses personnages, comme le faisait avec délice Goscinny dans son village gaulois. Entre autre, le jeu des charrettes retournées sous lesquelles les trolls se cachent pour circuler en ville est assez bien vu. Bien entendu, sont toujours au rendez-vous : la profusion de jeux de mots à deux centimes d’euro, les incantations magiques à décrypter dans les calligraphies verticales, les décisions ô combien absurdes des héros et quelques détails cachés dans les coins…