L'histoire :
Février 1947, Murnau protège toujours la base secrète SS dans l'Antarctique sans vraiment savoir ce qu'elle cache. Pourtant, sur les mers de Weddel, quelques avions britanniques de reconnaissance finissent par tomber par hasard sur les lieux de cette base. L'aviation allemande a fort à faire pour protéger ce secret si bien gardé, d'autant que Murnau ne dispose que de quelques Wunderwaffens pour repousser l'ennemi. Les avions anglais se rapprochent et luttent avec acharnement. L'un deux a toutefois le temps de monter et de quitter le champ de bataille. Murnau est inquiet car il pense que l'avion anglais a averti les alliés de la présence d'un lieu suspect. En effet, une flotte britannique importante a intercepté le message radio et se rapproche de la base. La mission de Murnau est simple : il ne doit plus rester un seul avion ennemi. Mais cette mission s'avère quasi impossible...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’aventure de Murnau continue dans cet univers uchronique post seconde guerre mondiale. Imaginez : nous sommes en 1947 et la guerre fait toujours rage tout cela parce qu’Hitler a eu la présence d’esprit de faire retirer ses troupes dans l’enfer russe. Les auteurs ont l’art de faire durer le plaisir (ils signent même d’autres séries en parallèle qui mêlent de la même façon histoire et fiction pendant la guerre). Avec la fin du tome 6, on s’attendait à quelques révélations explosives et l’on n’est pas déçu dans cet opus. Comme un symbole d’une action qui s’emballe, le début est ultra rapide et nerveux avec un spectaculaire combat aérien. N’oublions tout de même pas que la série s’adresse surtout aux amateurs d’avions et de scènes de batailles. Richard D. Nolane creuse également l’intrigue sur la base secrète nazie. En distillant les révélations, on apprend petit à petit ce qui se cache dans ce système de forage. Là encore, la fin de l'album joue avec nos nerfs puisque le suspense est encore très grand. Pour le reste, tout va très vite et l’on ne s’embarrasse pas de psychologie ou de sentiments (c’est la guerre on vous dit !). De sorte qu’on ne s’attache jamais à aucun personnage et que le bien et le mal est une ligne bien floue. Même le personnage Murnau n’a guère d’envergure et de profondeur mise à part le fait que c’est un pilote chevronné. Les dialogues sont également souvent sans intérêt et certaines réflexions sentent la série Z à plein nez. Milorad Vicanovic Maza offre toujours des dessins impeccables de maîtrise et d’efficacité même si la colorisation est parfois brouillonne. Les amateurs d’explosions et de vols acrobatiques seront tout de même servis.