L'histoire :
Le 9 avril 1947, la base de Kaspoutine au Sud-Ouest de l’URSS s’affaire. En effet, on y fait des essais de fusées d’une extrême importance. Le compte à rebours est lancé et la fusée se propulse dans les airs. Les militaires regardent d’en bas avec des jumelles, mais la trajectoire de la fusée ne remonte pas assez et elle descend au contraire à la vitesse de l’éclair. Ordre est donné aux postes de commandes de la faire exploser tant qu’elle est en l’air, mais visiblement, la fusée est incontrôlable. Elle atterrit sur l’un des campements de base et explose dans une gerbe de feu. L’envoyé de Staline est furieux. Pavlovitch le rassure : les essais ne sont pas terminés. Une deuxième fusée est aussitôt lancée et elle décolle dans un bruit immense. C’est la dernière chance pour l’équipe de recherche. Cette fois, la trajectoire est bonne et la fusée passe 35 kilomètres d’altitude. Elle se rapproche de la Caspienne. L’état major contacte la canonnière Lenin, comme prévu. L’impact va normalement se faire à 5km du bateau. C’est ce qui se produit en quelques minutes et la fusée explose dans la mer. L’essai est réussi et l’envoyé spécial de Moscou va en référé à Staline. Cette fusée pourra-t-elle concurrencer les fameux Wunderwaffen ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Wunderwaffen continue encore et toujours, comme cette fameuse seconde guerre mondiale que Richard D. Nolane fait prolonger jusqu’en 1947 ! Dans ce tome 22, on s’attend enfin à des avancées significatives sur le conflit et l’arme Thor... or c'est le silence radio sur ce sujet depuis plusieurs tomes. Alors pour prolonger le plaisir, autant aller voir ailleurs et déplacer l’intrigue dans un autre endroit. Jusqu’ici, l’URSS était le seul pays dont on ne parlait pas du tout. C’est chose réparée avec une sorte de course à l’armement qui est censée répondre à la puissance de feu des allemands. Pour une fois dans la série, Nolane creuse un peu plus la psychologie de ses personnages et raconte l’aventure folle de Martha Brannon aux États-Unis. Et ce n’est pas parce qu’elle possède le surnom d’une célèbre super héroïne de bande dessinées (Wonder Woman) mais parce qu’elle bouscule le monde machiste de l’aviation. Uchronie peut aussi rimer avec utopie, car il y a bien quelques grandes aviatrices dans l’histoire. Mais de là à « voler la vedette » aux hommes, c’était loin d’être le cas. Ce passage plutôt pas mal raconté étire encore l’histoire. Et même si l’on sent qu’il fallait un(e) rival(e) à Murnau, on aimerait bien que les faits principaux s’enchaînent un peu plus. Comme d’habitude avec cette série, on aura quand même le droit à belle bataille aérienne entre des Allemands et des Russes. Exercice de voltige graphique que maîtrise parfaitement Maza. Pour le reste, on attend. Et au bout de 22 tomes, cette attente commence à être longue !