L'histoire :
La guerre est loin d’être terminée, même si nous sommes en 1947. Sur la base américaine de Eye à Suffolk en Angleterre, les raids aériens se multiplient. Martha Brannon est pour la première fois co-pilote dans un bombardier. Elle ne peut cacher sa joie et a même hâte de se retrouver un jour pilote d’un tel engin. Mais les autres soldats lui rappellent qu’il faut au moins cinq missions de ce type pour monter en grade. De plus, l’un d’eux lui dit qu’elle changera vite d’avis quand elle sera sur le théâtre des opérations. En effet, les raids d’aujourd’hui sont bien plus difficiles que ceux de 1944. À tel point qu’ils ressemblent à un véritable enfer. En effet, quand ils arrivent sur place, le chaos est total. D’innombrables chasseurs poursuivent les avions et ça canarde de partout. Des avions spécialisés nazis les poursuivent et les tirs commencent à s’approcher du bombardier. Un des réacteurs est touché ! Un autre avion arrive ultra rapidement à la hauteur de l’américain ; et cette fois, c’est le soldat à la tour de contrôle qui est touché. Il est temps de fuir. Alors que l’équipage commence à s’agacer, Martha garde son calme et tente de guider ses partenaires. Néanmoins, il va leur falloir beaucoup de chance pour sortir vivants de ce fiasco…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
20, c’est le chiffre hallucinant de nombre d’albums que Richard D. Nolane a produit sur cette série uchronique. Plus prolifique qu’une usine d’armement en temps de guerre, le scénariste porte un soin particulier sur cette série : c’est (et de loin) sa plus longue. Ça se remarque dès le début puisque, pendant plus de la moitié de l’album, Nolane rajoute à nouveau des intrigues secondaires et s’éloigne du sujet principal. Entre la course aux engins modernes pour les Etats-Unis et l’émergence d’une femme pilote au Royaume-Uni, on se demande quand l’arme Thor et le mystérieux extra-terrestre vont enfin livrer les secrets qu’ils gardent précieusement depuis neuf tomes. Qu’on se rassure : l’autre moitié de l’opus revient à l’intrigue principale côté Allemand et Murnau. Les choses s’accélèrent un peu et au final, l’album est bien construit. Nolane déploie un vrai savoir-faire pour faire durer le plaisir. Le parallèle entre deux femmes montantes (Hanna côté nazi et Martha Brannon côté anglais) est plutôt malin également, et bien dans l’ère du temps, même si c’est un peu racoleur. Nolane fait ce qu’il veut en jouant avec l’Histoire puisqu’il s’agit d’une uchronie. Les femmes dans des bombardiers, à l’époque, c’était plus qu’improbable (sauf chez les soviétiques qui avaient une section féminine). Maza a trouvé son rythme de croisière avec un dessin net et de plus en plus réussi, notamment sur les visages de chaque personnage. Pour une 20ème, Wunderwaffen montre qu’il en a encore dans la carlingue !