L'histoire :
À Washington, en 1947, la situation est de plus en plus tendue. La menace nippone est bien réelle et le président Truman hésite à prendre une lourde décision. Tout a démarré en 1945, à Bordeaux. À ce moment-là, les Nazis se préparaient à opérer une mission secrète : envoyer la Wunderwaffen au Japon menacé dans leur combat contre les États-Unis. Le tout doit être transporté dans un U-boot aux couleurs japonaises pour donner le change à l'ennemi. Un mois plus tard, un porte-avion américain repère le sous-marin. Il soupçonne qu'il s'agit d'une mission secrète de transfert de marchandises et s'apprête à attaquer le U-boot. Les avions décollent pendant la nuit et bombardent le submersible. Le sous-marin plonge rapidement, tant bien que mal pour éviter la catastrophe. Les dégâts sont mineurs, mais l'aviation ennemie va repasser pour une nouvelle attaque. Le commandant ordonne alors de déclencher le leurre : des faux débris sont jetés à la surface pour faire croire à la défaite du submersible. Les Américains, sûrs de leur victoire, s'éloignent et laissent passer le sous-marin...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidément, Richard D. Nolane sait faire durer le suspense avec sa série uchronique Wunderwaffen. Alors qu'on se rapprochait du dénouement avec le tome 12, voilà que le tome 13 relance l'intrigue en déplaçant le front de la guerre. Exit l'Europe et la menace grandissante de l'arme extraterrestre, nous voici désormais à l'Est avec la guerre entre les Etats-Unis et le Japon. C'est aussi l'occasion de se débarrasser un temps d'une histoire qui commençait à partir dans tous les sens pour revenir aux fondamentaux de la série : la guerre, les avions et l'Histoire-fiction. On reconnaitra rapidement les évènements qui ont amené à l'horreur du bombardement à Hiroshima et Nagasaki. Le récit reprend plutôt bien quelques éléments véridiques de ce triste épisode de la guerre en rappelant des sordides détails passés à la postérité, comme le nom du bombardier, son « nose art » (motif dessiné sur le nez de l'appareil) et la volonté des Américains à filmer l'attaque nucléaire. Nolane réutilise également son fameux Wunderwaffen, l'arme secrète nazie (des appareils de haute technologie), qui ne parviendront pas à empêcher l'inévitable. Cette reconstitution mi réaliste et mi fictive est surtout parfaitement représentée par le graphisme impeccable de Maza. Le dessinateur régulier de la série gagne de plus en plus en lisibilité et en simplicité. Les combats aériens et les avions de l'époque sont splendides et le tout opère parfaitement. Une parenthèse plutôt bien menée sur le conflit sino-américain.