L'histoire :
Un mystérieux cavalier avance doucement dans la forêt, chevauchant un cheval particulièrement décharné. Il s’approche d’un petit théâtre de marionnettes où est narrée l’histoire du « monde » de ses dernières années. Habituellement, la mort personnifiée vient emmener les gens dont le destin a choisi la fin. Celle-ci ôte l’âme, afin de se nourrir. Lors d’un appétit plus important, elle crée des guerres ou des catastrophes naturelles. Le roi Hochwald 1er, alors apeuré à l’idée de se rapprocher de la fin de sa vie, décide de se battre et réussit à emprisonner la mort. Seulement, les effets commencèrent à se sentir : notamment, les corps continuent à pourrir alors que l’âme reste aux commandes ! Sur ces mots, le cavalier se jette sur la scène et attrape l’animateur, il se présente alors comme étant Seldnör, le chasseur de zombies. Le vieillard effrayé ne comprend pas, puisqu’il dit être en parfaite santé. Le cavalier arrache alors le gilet du vieil homme, dévoilant ainsi les nécroses de son corps. L’animateur lui dit alors que s’il meurt, il tourmentera les commanditaires de Seldnör qui ne sont autre que ses propres enfants. Or si le chasseur lui tranche la tête, son âme prendra possession du corps de Seldnör !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les idées les plus simples sont toujours les plus efficaces ! Telle semble être la règle des dernières séries véritablement passionnantes de ces dernières années. Au scénario, on retrouve ici Jean-David Morvan, que l’on connaît pour sa série très populaire Sillage (chez Delcourt), et qui nous montre son talent en innovant dans le milieu pourtant très cloisonné de l’héroïc-fantasy. Concernant les dessins, Bruno Bessadi livre un travail réussi et très prometteur, dont Vincent Trannoy vient compléter le tableau. Pour les couleurs, Morvan a visiblement souhaité retravailler avec les Color Twins qui avaient colorisé le 1er tome de Sillage. La particularité de Zorn & Dirna est de nous présenter sous des dessins ronds et colorés, un récit où l’humour tient une place importante, tout autant que la violence qui, par moment est extrêmement visuelle. Celle-ci est d’ailleurs fortement déconseillée aux plus jeunes lecteurs. Innovante, drôle, violente, Zorn & Dirna est une série à suivre de près, voire même d’extrêmement près ! N’ayons plus peur de la mort !