L'histoire de la série :
Los Angeles, de nos jours. Ils sont quatre quidams dans le besoin, à avoir reçu une mystérieuse enveloppe. A l’intérieur, ils trouvent chacun une photo, un flingue, 10 000 dollars et la promesse de toucher carrément un million s’ils butent la personne du cliché. Ils ignorent qu’ils forment une boucle machiavélique : Henry doit tuer Rachel qui doit tuer Moses qui doit Tobey qui doit tuer… Henry. L’appât du gain aura-t-il raison de leur morale ? Qui tire les ficelles de ce funeste jeu ? Et pourquoi ?
L'histoire :
Détenu dans une cellule d'un poste de police de Dallas, Alex pense qu'il n'aura plus d'occasion de mener à bien la mission qui consiste à assassiner le sénateur Cooper, candidat à la présidence. C'est pourtant l'engagement qu'il a pris avec un mystérieux commanditaire qui à le pouvoir de sauver, en échange, la vie de sa petite amie. Il apprend un matin qu'une forte somme d'argent a été versée pour le libérer sous caution. Le généreux donateur n'est autre que Rodney Quinn, le journaliste à scandales qui avait pris Alex en photo au moment où il montait dans le véhicule du sénateur. Quinn réussit à attirer Alex chez lui en lui promettant des révélations sur sa mère, Rachel, morte quelques années auparavant lors d'une fusillade. Le journaliste a compris que le jeune homme est pris dans un engrenage comme celui qui a coûté la vie à Rachel. Un meurtre commandité en échange de la vie sauve pour un de ses proches. Il cherche par tous le moyens à forcer Alex à lui dire la vérité. Mais l'urgence des pactes scellés par les trois autres meurtriers en puissance va prendre le dessus. Cooper doit assassiner Weiss, le photographe de mode. Weiss quant à lui doit éliminer Kathryn, la célèbre chirurgienne. Et Kathryn a déjà retrouvé la trace d'Alex...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Même si ce second cyle d'Enchainés ressemble au premier, le scénariste Joël Callède réussit à nous accrocher, grâce à ses qualités de mise en scène et une excellente maîtrise de l'atmosphère de ce diabolique polar. L'imbrication progressive des vies de chacun des personnages qui doivent se tuer les uns les autres est plutôt bien amenée. Surtout lorsqu'elle commence à se coupler avec le premier cycle de la série. Mais qu'on se rassure, il n'est pas nécessaire pour cette deuxième saison d'avoir lue la première. Sur le plan narratif, ce sont les turpitudes du sénateur Cooper, politicien sans scrupules qui n'hésite pas à sacrifier ses collaborateurs, qui ressortent comme le fil rouge de cette deuxième saison. Un plus qui permet de compléter le concept central des meurtres sur commande. Bref, tout ça tient encore la route, emmené de manière très directe par le dessin de Gihef qui ne fait pas dans la finesse, mais délivre son message. L'ambiance sombre et glauque est toujours présente, une sorte de marque de fabrique de ces deux auteurs lorsqu'il travaillent ensemble. L'assurance de ne pas rater leur coup, en quelque sorte, alors que la qualité du suspense mâtiné par Joël Callède pourrait s'accommoder d'effets un peu moins appuyés. L'efficacité est tout de même au rendez-vous, le troisième tome de ce second cycle étant celui qui voit une accélération de la violence entre les protagonistes. Jusqu'à un final qu'on espère renouvelé et surprenant.
