L'histoire :
Belgrade, mars 1914. Gavrilo et Cabrilnovic, deux camarades de classe, se retrouvent au café, quand ils découvrent dans les journaux la future visite à Sarajevo de l’Archiduc François-Ferdinand d’Autriche. Fervents patriotes et militants pour une union des slaves du sud, ils ne supportent plus le joug de l’empire austro-hongrois sur la région des Balkans. L’héritier vient assister aux manœuvres autrichiennes sur le territoire bosniaque. Il fera sa visite dans la ville de Sarajevo le jour de la date anniversaire de la défaite Serbe à Kosovo Polje. Les jeunes gens y voient une provocation intolérable. Gavrilo propose à son ami de se joindre à lui afin d’assassiner l’archiduc. Dans son complot, il ajoute un autre camarade de chambrée, Trifko. Ensemble, ils commencent à organiser leur assassinat. Pour ce faire, ils ont besoin d’armes et de bombes afin de mettre toutes les chances de leur côté. Commence alors un travail en réseau dans lequel chacun à son rôle à jouer. Gavrilo demande de l’aide à un camarade sur Sarajevo afin qu’il lui trouve d’autres frères d’armes pouvant les aider le jour J. Afin d’être reconnu dans leur initiative, ils doivent tout les trois se rendre devant le comité des esprits vengeurs de Kosovo Polje…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Vent d’Ouest ajoutent un nouvel album à leur nouvelle collection J’ai tué. Les auteurs Michaël le Galli et Héloret présentent ici un récit historique sur l’organisation et l’assassinat de l’Archiduc François-Ferdinand d’Autriche à Sarajevo, en juin 1914 – soit l'évènement déclencheur de la Première Guerre Mondiale. Ils démarrent leur récit quatre mois avant l’assassinat et présentent tous les protagonistes qui ont monté l’opération, ainsi que les causes qui les ont conduits à le faire. A la lecture, on comprend mieux les faits, ainsi que les motivations des terroristes pour exécuter leur mission, un périple à pieds afin de se rendre à Sarajevo armés. On découvre alors que les assassins, ainsi que leurs complices, n’étaient pour la plupart pas majeurs, mais qu’ils étaient avant tout très déterminés pour changer les esprits de l’époque. Le dessin d’Héloret illustre parfaitement ce récit historique réussi. A l’aide d’un trait réaliste, le dessinateur représente fidèlement l’atmosphère de l’époque. Les détails et les décors sont soignés, on sent un travail de recherche de fond dans la représentation des lieux comme les villes ou les villages. La maîtrise des personnages dans leurs traits tout au long du récit ajoute à la qualité du scénario précis et maîtrisé sur la chronologie des évènements. Le final, tragique évidement, montre à quel point un évènement local tel que cet assassinat a pu engendrer un conflit mondial comme la Grande Guerre. Cet album plaira aux férus d’Histoire ou des grands évènements qui ont marqué l’Histoire.