L'histoire :
James O'Brady et Hans Raeder, deux pilotes de chasse, se sont affrontés en plein air et un éclair a foudroyé leur deux avions en plein dogfight. Il en a résulté un phénomène paranormal de transfert de l'esprit de l'un, dans le corps de l'autre. Arrive juin 1944 et le débarquement de Normandie. James n'a qu'une idée : retrouver Esther qu'il a aimée, alors que l'allemand la déteste pour sa condition de juive. Mais il est mal au point, et pour cause : il vient de crasher son zinc et sa jambe est restée prisonnière du cockpit. Le feu l'entoure, l'espoir commence à le quitter, il est persuadé qu'il va mourir. Soudain, une hachette s'abat et libère sa jambe. C'est Paddy qui est venu à son secours. Une fois extirpé de la carcasse, il n'y a pas pour autant de temps à perdre. Ils sont à moins de 8 bornes d'Utah Beach. En marchant toute la nuit, ils devraient y être au petit matin. Malheureusement, ils ne tardent pas à croiser deux allemands. Paddy est touché au ventre ! James élimine les deux nazis et transporte son ami blessé dans une ferme abandonnée, non loin...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Eagle et Adler sont deux séries jumelles. L'une est le miroir de l'autre, car c'est l'histoire de deux pilotes, l'un américain et l'autre allemand, qui switchent de personnalité part un coup du sort, un phénomène paranormal. Ce dernier volume démarre tout feu tout flammes, c'est bien le cas de le dire avec une scène d'ouverture où les flammes jaillissent de toutes parts et encerclent ce pauvre James alors qu'il reste prisonnier de son cockpit. L'album démarre fort et embarque immédiatement le lecteur au cœur de l'action. Normal, c’est la suite du cliffhanger du volume précédent et ça marche : on se retrouve une nouvelle fois empêtré en pleine Seconde Guerre Mondiale. Niveau ambiance, on est tout de suite remis dedans et cette chute réserve son lot de rebondissements. Le scénariste a aussi recours à une touche de fantastique qui lui permet de changer le rythme et l'ambiance pour conserver également le mystère et la tension de ce dernier volume qui vient en conclusion de la série. On ne vous révèlera évidemment pas sa fin, mais on peut s'autoriser à vous dire qu'on l'a trouvée ouverte et donc tournée vers le futur. Un futur qui devrait sourire à Julien Camp qui nous régale du découpage de ses planches et des couleurs qu'il y appose. Mention spéciale aux scènes oniriques et au brouillard mystérieux sur la campagne normande. L'aigle à deux têtes s'achève donc du côté de Eagle et on retiendra de cette série son concept original, son côté miroir, avec Adler, ainsi que le contexte de ces pilotes et de leur légende, osons le dire, romantique.
