L'histoire :
Le cartel a capturé Conrad Paulson et son fils Augustus. Tous les deux sont passés à tabac jusqu'à ce que le chef du groupe criminel propose un deal à celui que tout le monde connaît dans la profession comme le légendaire Redmond. Pour qu'Augustus soit épargné, Conrad a un mois pour ramener 10 millions de dollars. Libéré, il prévient Audrey, son ancienne épouse, que leur enfant est en danger mais qu'il a un plan pour le sauver et qu'il tient en un mot : Venise. Là-bas, le dénommé Sabatini, l'homme qui revendait les divers objets volés par Conrad, est retenu par la mafia locale. Conrad a besoin d'une équipe chevronnée pour réaliser son plan visant à voler l'intégralité des œuvres d'art et autres sommes d'argent au parrain italien. De son côté, Audrey reçoit chez elle la visite de l'inspectrice Beth. L'ex-femme de Conrad est éméchée et révèle l'intégralité du plan du voleur à l'agent du FBI. Celle-ci sollicite ses supérieurs pour aller coffrer le fameux Redmond à Venise...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si vous êtes amateur de polar et que vous cherchez une série distrayante et bien fichue, Le Maître Voleur a de sérieux arguments à faire valoir. En effet, le titre se révèle un parfait reflet de ce que l'on a pu voir de mieux dans les différents récits ou films de cambriolages ou de braquages. Robert Kirkman, le scénariste de Walking Dead ou d'Invincible, s'associe sur chaque album à d'autres auteurs pour offrir au plus célèbre des voleurs, Redmond, des aventures toujours fraîches et inspirées. Après Nick Spencer et James Asmus (qui rempile aussi sur cet opus), nous avons droit à l'expérimenté Andy Diggle, à qui l'on doit entre autre The Losers. Ce trio créatif parvient à conserver tout du long l'intérêt du lecteur à travers des épisodes dynamiques et des rebondissements toujours travaillés. La mécanique est bien huilée et l'on prend toujours autant de plaisir à suivre les péripéties de Redmond et de son maladroit de fils. Ce dernier va d'ailleurs en vivre de belles tout au long de ses pages ! Si l'on peut éventuellement mettre un bémol, celui-ci concernerait l'histoire qui est peut être moins spectaculaire que pour les deux précédents volets. Redmond passe son temps à préparer un plan qui, il l'espère, se déroulera sans accroc. Les dessins de Shawn Martinbrough restent en toute occasion impeccable et permettent d'assurer à la série une unité visuelle depuis le début. Avec son aspect de blockbuster, Le Maître Voleur aurait pu se cacher derrière un récit tape-à-l’œil et creux ou derrière une surenchère de scènes impressionnantes mais inutiles. A contrario, la série reste un divertissement élégant et de qualité.