L'histoire :
Le jeune homme particulièrement élégant qui attend devant les portes du manoir de Lady Mechanika est l'inspecteur Singh. Malgré l'heure tardive, bien que tout soit relatif quand on travaille dans la Police, il est bien accueilli par la maîtresse de maison, qui lui propose tout de même un thé. L'invitation poliment déclinée, le voici qui vient lui dire sa reconnaissance : les informations qu'elle détenait se sont avérées justes : Lord Blackpool avait effectivement fait l'acquisition d'un bras mécanique, mais il ne le possède plus. La femme aux yeux rouges écoute le speech, jusqu'à avouer qu'elle est pertinemment au courant de la disparition du bras, puisqu'elle était aussi sur les lieux. L'inspecteur semble dérouté par cet élément qu'il ignorait, mais Lady Mechanika se dédouane de ce vol : elle avait bien l'intention de garder ce fameux bras, mais quelqu'un d'autre a eu le culot de lui arracher des mains. Et le plus surprenant est que ce quelqu'un d'autre était une femme. Une femme comme elle : avec des bras et des jambes de fer, et les yeux rouges... Ce qui vient à nouveau questionner les origines de Lady Mechanika, car son mystérieux double a prétendu qu'elles se sont connues par le passé...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Lady Mechanika, Joe Benitez a réussi son pari : créer un personnage récurent et attachant, dans un univers steampunk. Et au bout de six volumes, le mystère sur les origines de cette femme fatale n'est toujours pas levé. Une femme qui valait trois milliards avant l'heure, car elle est pour partie, comme son nom l'indique si bien, mécanisée et elle est la seule survivante à des expérimentations atroces. Malheureusement, il ne lui reste aucun souvenir de ce qui l'a définitivement transformée... On retrouve ainsi la belle lady en proie à un ennemi qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau et qui vient de dérober un bras mécanique jusque-là en possession de Lord Blackpool. Alors, une fois n'est pas coutume, on se laisse embarquer et séduire par les planches de Joe Benitez (bien aidé par Martin Montiel), les décors grandiloquents et rococos qui laissent une belle place à une architecture baroque. L'ambiance est toujours feutrée, remplie de références à l'aire victorienne, sauf quand il s'agit de laisser place à l'action et aux combats singuliers ! Tout le sel de ce nouvel opus réside dans la présence d'une fée, qui vient bien malgré elle compliquer un peu plus la situation de l'intrigante Lady. Une excellente idée qui enrichit la série de la présence d'un personnage fugace mais marquant, venant constituer une sorte de parenthèse dans la recherche que Mechanika effectue sur ses propres origines. Bien vu, on ne s'ennuie pas et les réponses en sont d'autant reportées ! Espérons tout de même qu'elles ne tardent pas trop à être révélées.