L'histoire :
West Abbey est un des quartiers les moins fréquentés de Mechanika City. Là-bas, un petit garçon rouvre les yeux. Il est attaché et a une sorte de casque sur la tête qui le relie à une sorte de mannequin fait de tissus et de ferraille. Dans l'ombre, une voix lui dit que ses douleurs et ses peines vont bientôt s'envoler. Plus tard, dans la résidence Thomsen, Lady Mechanika apporte le thé à Winifred, cette dernière lisant le journal. Un article intéresse fortement la gouvernante intérimaire puisqu'il y fait mention d'expériences secrètes dans West Abbey. Sans attendre, elle part réveiller Lewis et l'embarque dans un carrosse en direction de ce quartier mal famé. Les rumeurs sont vraies puisqu'ils ont droit à un comité d'accueil composé de gros bras, des muscles qui ne feront pas le poids face au poing métallique de Lady Mechanika. Alors qu'ils trouvent un lieu correspondant à leur recherche, des souvenirs reviennent à la jeune femme. Elle n'a pas le temps de les évoquer à son partenaire qu'un homme fait irruption dans la pièce où ils se trouvent. S'ils pensent que c'est un assassin, il s'agit en fait du détective-inspecteur Singh...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Très à la mode depuis quelques années, le steampunk s'est trouvé un représentant de choix en comics avec Lady Mechanika. Si parfois le scénario n'a pas toujours été au niveau de nos espérances, ce quatrième tome est plus inspiré. Composé de deux récits, l'album débute par une enquête sombre à souhait qui évoquera des ambiances dignes de Jack l'éventreur et dans laquelle nous en apprendrons un peu plus sur le mystérieux passé de la belle. Le second récit va, quant à lui, revisiter la thématique du jour des morts, cette fête mexicaine qui va donner lieu à de nouveaux rebondissements. La scénariste Marcia Chen a pris progressivement du galon sur ce titre et même si elle nous noie parfois d'une quantité impressionnante de dialogues, façon Edgar P. Jacobs, l'ensemble fonctionne. Visuellement, les planches de Joe Benitez et de Martin Montiel sont soignées. Les costumes et autres machines bénéficient d'un soin tout particulier et bénéficient d'un niveau de détails des plus notables. On regrettera juste quelques finitions plus légères sur certaines cases. Pas toujours très régulier jusqu'ici en terme d'intérêt, Lady Mechanika montre que les auteurs ont des idées en réserve. Les fans seront ravis !