L'histoire :
Maxime St-Clair, alias le Garde Républicain, est dans de sales draps. Il vient d'être projeté du second étage de la Tour Eiffel ! Des agents du Crimen ont pris en otage une jeune fille et s'apprêtent à lui faire vivre un sale moment. Si la chute s'annonce fatale pour n'importe quel homme, le Garde Républicain déclenche un mécanisme tiré de son bracelet de force. L'effet est immédiat et un vrombissement déchire le ciel. Une moto propulsée par deux réacteurs approche très vite et permet à Maxime de s'en sortir sans mal. Mieux encore, cela lui permet d'infliger une sérieuse correction aux malfaiteurs. La jeune fille prisonnière, Alima, s'en sort elle aussi quelques minutes plus tard. Les forces de police arrivent sur les lieux et félicitent le Garde. Mais tout serait trop simple si les choses devaient s'en arrêter là...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avis aux fans de french comics : Terry et Max Stillborn, qui ne sont autres que Thierry (père) et Max (fils) Mornet, lèvent avec Le Garde Républicain un des plus grands secrets d'Etat. La République peut conter sur un héros élevé à ses mamelles ! Chaque fan d'icône encapée ou plus généralement de bande dessinée américaine connait le rôle de Thierry Mornet dans l'édition de nombreux récits venus d'outre atlantique. Depuis les disparues éditions Semic, il n' a eu de cesse de faire publier de bien trop nombreuses séries pour qu'on en dresse ici une liste exhaustive. Amoureux s'il en est des comics, il a fini par endosser le rôle d'auteur après avoir créé le personnage du Garde Républicain. Sorti tout droit de son imaginaire il y a une trentaine d'années, ce n'est que très récemment qu'il put prendre forme dans ces pages. Hexagon Comics a eu du flair, car ces premiers épisodes cassent la baraque. Le Garde Républicain, c'est un récit de super-héros façonné comme on le faisait dans le temps, mais avec de la modernité. Un hommage permanent et vibrant aux œuvres des années 70/80, mais qui a le peps d'aujourd'hui. De l'action, du rythme et de la fluidité en sont les axes directeurs. Avec son tandem Alima/Le Garde fonctionne qui à merveille, on se régale de la référence à un certain duo dynamique. Le symbole d'une beurette qui chambre le héros est particulièrement plaisant. Les dialogues sont aussi un vrai délice. Mais il faut aussi évoquer les dessins de Juan Roncagiolo Berger. Ils méritent assurément le détour, alliant le style franco-belge au trait du comic. Classique mais classieux. Ses planches sont d'une grande lisibilité, la perfection de l'encrage n'y étant pas pour rien. Soulignons aussi la qualité des décors, qui reprennent quelques perles de l'architecture de Parsi... Ce visuel ne serait pas aussi flamboyant sans les couleurs de Svart (dont nous recommandons l'excellent Ghouls of Nineveh). Elles collent idéalement au récit. Derrière cet alias, se cache Fabrice Gagos, qui a opté pour le mix parfait entre rétro et modernité. Déjà publié dans la série Strangers Universe, ces premières aventures intègrent désormais la série comme véritable numéro 1 et bénéficient pour le coup d'une couverture réalisée par le dessinateur américain Eric Powell, créateur du mythique The Goon. Bref, chaque fan de super-héros appréciera les aventures du Garde Républicain. Vive la République et vive Le Garde Républicain ! Au revoir... et à très vite !