L'histoire :
Rick veut tous les Morty. Morty Robot, Morty Maléfique, Morty Sirène, Morty Fourmis dans les Yeux, Morty Courchette, Morty Pop Star, Morty Bedon, Morty Tchou Tchou (celui-là, il est ultra cool, il conduit une locomotive) et bien sûr Morty Basique, il les lui faut tous ! Et il les soumettra. C'est pas plus compliqué que ça et après tout, c'est le principe d'une collection. Alors ce jour-là, le Jour 14 de l'agonie de la liberté, Morty basique se réveille dans un souterrain, en pleine forêt, dans lequel il s'est réfugié en compagnie de Morty Sirène. Mais ce dernier ne va pas bien : il est tout desséché et il faut maintenant que Morty Basique trouve de la bouffe et de quoi l'hydrater ou son alter ego océanique va clamser. Morty Sirène est terrifié à l'idée de rester seul mais il n'y a pas d'alternative. N'écoutant que son courage, Morty Basique arpente la forêt et quelques instants après, il aperçoit, pendus à une branche, un pack de jus de fruits, des bretzels et des soufflés au miel ! C'est une aubaine et déjà il bondit pour s'en emparer. Hélas, il est stoppé net dans son élan par une puce agrafe électrique qui le paralyse immédiatement. Il est tombé lamentablement dans le piège tendu par Rick, qui se fait un plaisir de le traîner dans son antre, où plein de spécimens de Morty sont en sa possession...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rick & Morty, c'est la série animée. Et comme tout carton qui se respecte, c'est aussi une brassée de produits dérivés, dont le comics. Là où ça se corse, c'est quand le comic book devient un produit dérivé d'un produit dérivé, à savoir un jeu vidéo disponible gratuitement sur les portables et qui singe les Pokemon, le si bien nommé Pocket Mortys. Parce qu'on ne vous parle pas du milliard de goodies issus de la série, ni d'un autre jeu en VR (Rick & Morty : Virtual Rick-Ality), ni du jeu de cartes Total Rickall... On est donc ici pour vous parler de cette adaptation en art séquentiel et comme toujours avec la série-papier, c'est fun, fidèle au délire total de l'univers de la série-mère, bien rythmé, ce qui n'est pas évident car par définition on ne peut pas jouer sur le même rythme que l'animé, mais... Oui, mais... Et un bon gros mais car c'est du pur fan service. Autrement dit, cette parodie est sympathique, avec son second degré permanent, mais un délire, pour rigolo qu'il soit, à moins de toucher au génie, ça ne peut pas non plus se suffire à lui-même et c'est précisément toute la limite de ce volume. En résumé, on peut effectivement prendre du plaisir à rigoler des clins d’œil à pas mal de références geek, à l'image des titres de chapitre comme Crisis on Infinite Dads ou encore Tamago-Chie, mais l’écueil principal est que, si on est indifférent au jeu vidéo, on réservera à peu près le même sort au comic qui lui sert de prolongement, malgré tout l'humour qu'il distille...