L'histoire :
Rick Sanchez est un papy acariâtre. En réalité, il est complètement cintré. Mais c'est un génie. Il vise la perfection de la cuisson des toasts. Alors il a chopé l'appareil le plus inutile du monde, le grille-pain, pour conduire une expérience scientifique sans précédent. Il l'a modifié en scannant tous les toasts de la galaxie dans une infinité de dimensions afin d'affiner les réglages jusqu'au point médian parfait. Pour obtenir la cuisson parfaite, au goût de son petit-fils, Morty. Il a manipulé le gosse dans son Grand Dessein. Oui, il a utilisé les Morty de tous les univers comme nexus pour calibrer le grille-pain. Mais Jerry, le fils de Rick, donc le père de Morty, est un abruti égoïste, car le pain, lui, il le préfère un peu plus cuit. En trafiquant le mode de cuisson, il a cassé le grille-pain, devenu une sorte de portail multidimensionnel, et il a foutu le bordel dans la continuité des espaces-temps. Et maintenant faut trouver un foutu plan B, comme si s’occuper d'un pauvre débile d'ado au vocabulaire aussi pauvre que les chansons de rap dont il se gave, obnubilé par la taille des bonnets et des putains de cheat codes ne suffisait pas ! Ce qu'il faut pas faire pour éviter que la Terre soit cramée trente fois ou infestée par des chèvres-vampires, ou encore finir dans une crotte du cosmover ?!
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Justin Roiland et Dan Harmon sont les créateurs de la série animée Rick and Morty. Le papy zinzin et son petits fils prépubère partagent leur temps entre une vie familiale insipide et des aventures complètement délirantes, aux confins de mondes improbables peuplées de créatures à la débilité sans fond. Tout vient d'un court métrage qui se destinait à caricaturer la trilogie de Retour vers le futur et qui leur a valu d'être approchés par une télé US. Et depuis le programme a fait «boom», séduisant les adultes par son humour gras, complètement décalé et ses scènes de violence gratuite. On retrouve tout cela dans le produit dérivé sous forme de comics, mais le hic, c'est le rythme. Là où le dessin animé permet une narration trépidante, là où sauter du coq à l'âne fonctionne, ce n'est pas vraiment adaptable sur le papier. Certes, on rigole bien, mais les «putain de merde» à répétition ne font pas autant rigoler que quand on peut les entendre. Ok, c'est tellement débile qu'on joue le jeu aussi, en étant lecteur, mais il faut être vraiment bon public pour ne pas se lasser au bout de deux chapitres, pour peu qu'on les lise consécutivement. Côté dessins, rien de honteux mais rien de folichon non plus. Çà a la gueule du D.A., que vous dire d'autre... Putain de merde, ça y ressemble vachement ! Voilà, Rick and Morty, c'est du chewing-gum-comics. Ça se mâchouille bien mais vaut mieux pas l'avaler sinon ça peut être indigeste. Le goût n'est pas dégueux mais aussitôt consommé, on peut le recracher et passer à autre chose.