L'histoire :
A Paris, Branch rentre chez lui accompagné d'une plantureuse jeune femme. Il lui propose de se mettre à l'aise, mais l'attention de la demoiselle est rapidement attirée par des documents ou extraits de journaux accrochés au mur. Étonnée, elle lui demande ce que cela signifie. Branch lui dit enquêter sur une organisation corrompue et violente, le Trust. Alors qu'ils commencent leur étreinte, une autre photo la captive, celle de Cole Burns. Branch lui avoue être l'un des rares à avoir survécu à une rencontre avec lui ou l'un des Minutemen. Il lui évoque ensuite le rôle ambigu d'un type comme Sheperd ou la tentative de Graves pour couler les Minutemen. Alors qu'ils sont maintenant nus, Branch sort quelques billets de son portefeuille et les donne à la jeune femme. Leurs petites affaires terminées, elle se douche et reprend au passage quelques billets. Branch est alors réveillé par le bruit de la porte se refermant. Il voit la photo de Dizzy et la plaint d'être le jouet de Graves…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénario avance doucement mais sûrement dans ce sixième tome contenant les chapitres 26 à 30. Pour rappel, la série devrait se terminer sur un centième épisode… De quoi voir venir ! Mais aussi d’y perdre de nouveaux lecteurs. C’est pourquoi Brian Azzarello a la bonne idée de débuter ce tome par un chapitre faisant office de rétrospective déguisée. Il permet ainsi aux nouveaux lecteurs, mais aussi aux anciens, de raccrocher les wagons d’un polar minutieusement construit. On y découvre un monde pourri par la corruption et la violence où des organisations ont la main mise sur le pouvoir. La suite reprend ensuite le cours de l’histoire et apporte son lot de surprises avec les apparitions du mystérieux agent Graves et de la combative Dizzy. On ne s’ennuie certes pas une seule seconde, mais le volet est moins original que ses prédécesseurs et ce n’est que dans la seconde partie que l’on retrouve un rythme plus enlevé. Par contre, niveau constance, Eduardo Risso impressionne. Son style atypique fait une nouvelle fois merveille tant il est parfaitement lisible à chaque case. Le premier chapitre contient également son lot de surprise côté dessins, puisque plusieurs artistes de renom, comme Frank Miller, Paul Pope, Jim Lee ou Dave Gibbons, ont illustré une pleine page. Ce polar se suit toujours avec intérêt et l’on a hâte de voir où ses deux auteurs vont nous emmener. A découvrir pour les amateurs du genre…